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Le double champion du monde français, Sébastien Ogier (VW), a mis la main sur le rallye de Sardaigne samedi en fin d'après-midi non sans avoir dû lutter farouchement contre le Néo-Zélandais Hayden Paddon (Hyundai i120) peu disposé à lui laisser la tête de la course qu'il occupait depuis l'ES2.
Ogier qui avait pris la tête lors de l'ES17, qui se disputait aux alentours de 17H00, a assommé Paddon - en proie à des ennuis mécaniques - dans la spéciale la plus longue de la journée, l'ES19 (42,22 km) lui prenant près d'une minute 50 secondes.
Au classement général, le Français possède dorénavant plus de deux minutes d'avance sur le Néo-Zélandais et plus de trois minutes sur le Norvégien Mads Ostberg (Citroën DS3) et le Belge Thierry Neuville au volant d'une autre Hyundai.
"Je n'ai jamais dit qu'il serait impossible pour moi d'être en tête mais je savais que les chances seraient minimes. Beaucoup de rebondissement se sont produits aujourd'hui. L'après-midi a été difficile mais j'ai quand même pu me régaler dans la dernière spéciale", a commenté le Français.
Le tournant de cette "incroyable longue journée", selon son expression, a donc eu lieu en fin de deuxième boucle. L'ES17 a été idéale pour le Français, alors en deuxième position, tandis que ses compagnons de podium virtuel, à savoir Paddon, en tête et l'Estonien Ott Tanak (Ford Fiesta RS) alors 3e connaissaient quelques mésaventures.
- Paddon cale -
Le leader faisait un tête-à-queue à mi parcours de Monte di Ala (22,49 km), calait et mettait une dizaine de secondes à redémarrer sa Hyundai. Tanak connaissait des soucis de boite de vitesses, bloquée en 6e qui le reléguait en fond de classement.
Dans ce contexte, parti avec 9 secondes de retard sur Paddon au départ de l'ES17 - un écart identique à celui qu'il avait la veille au soir - Ogier terminait avec 13,6 secondes d'avance.
Les malheurs de la révélation de ce week-end, troisième pilote de l'équipe Hyundai Motorsport, qui s'était retrouvé pour la première fois en tête d'un rallye WRC, devaient se poursuivre lors de la spéciale suivante. Heurtant une pierre à l'avant-gauche, il cassait un support de boîte de vitesse dans l'ES18 et abandonnait de nouveau 14 secondes à Ogier.
"Je me demande si on va aller au bout mais cela me briserait le coeur", déclarait Paddon avant d'attaquer l'ES19, la plus longue spéciale du rallye. Arrivé finalement à bon port, il a conservé sa deuxième place avec une minute d'avance sur Ostberg.
- Mauvaise journée pour Latvala -
"Lorsque j'ai tapé une pierre dans l'avant dernière épreuve chronométrée, j'ai eu peur de tout perdre. J'ai réussi à effectuer une réparation de fortune au niveau de la direction qui a tenu lors de la dernière longue spéciale. L'essentiel était de finir l'étape et de conserver la deuxième place.", soulignait le Néo-Zélandais.
Parmi les malchanceux du jour, le Finlandais Jari Matti Latvala (VW) a déjanté dans l'ES13 en début de matinée alors qu'il était troisième au général puis a pris le départ de l'ES19 avec un amortisseur cassé avant d'être retardé par une crevaison!
Samedi soir, il est pointé 6e à plus de huit minutes d'Ogier mais devant trois WRC2 très agiles aux mains de l'Ukrainien Protasov, de l'Italien Andreucci et du Tchèque Kopecky.
Dimanche, un peu plus de 45 km seront parcourus lors des quatre dernières spéciales de ce rallye qui en compte vingt-trois.