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Sébastien Ogier (VW Polo-R), en quête d'un 3e titre mondial et en tête du Rallye d'Australie, s'est mis en position idéale pour aborder dimanche les cinq dernières épreuves spéciales, soit 68 km chronométrés autour de Coffs Harbour.
Le Français a terminé la journée de samedi avec trois dixièmes d'avance sur le Britannique Kris Meeke (Citroën). Soit le seul pilote non-VW capable de résister, depuis le départ, au trio infernal de la marque allemande, et même de mener à midi, malgré un choix de pneus raté le matin.
"C'est le scénario idéal, pour quelques dixièmes, donc c'est parfait", a dit Ogier à son retour au parc d'assistance de Coffs Harbour". En signant deux temps scratch d'affilée (ES11, ES12), Ogier a pris les commandes, en champion, puis il a reconnu qu'il avait pris des risques dans Nambucca 2, la spéciale-marathon de 50 km.
"J'ai un peu trop attaqué (dans l'ES11), j'ai fait quelques petites erreurs. J'étais un peu moins propre que d'habitude, surtout à la fin, mais c'est aussi dans ces portions-là que j'ai fait la différence. Après, je n'ai pas pris tous les risques de nuit (dans l'ES12). Il y avait un peu de poussière qui faisait perdre les repères, donc j'étais content que ça se termine".
Vainqueur en Australie en 2013 et 2014, Ogier sera sûr de son 3e sacre mondial s'il gagne dimanche pour la 7e fois de la saison, ou s'il ne perd pas plus de neuf points sur Latvala en fin de rallye. C'est bien parti, malgré le handicap de balayer la piste vendredi et samedi, en passant le premier sur la route.
"C'était la course avec le plus gros handicap cette saison, vu les conditions, donc se retrouver en tête ce soir, c'est une très belle performance. Il faut finir le boulot et je suis confiant pour la fin du rallye. La victoire serait le meilleur moyen d'obtenir le titre, avec panache. Après deux journées de tels efforts, ce serait dommage de ne pas conclure, mais c'est très serré entre nous trois, donc il va falloir se battre", a ajouté le pilote VW.
- Meeke contre les Nordiques -
Meeke a été très bon, depuis le départ, et sa déception était à la hauteur de son niveau de performance, à la fin de l'ES12 dans laquelle il a été très gêné par la poussière en suspension: "J'ai fait ce que j'ai pu, en profitant de ma position sur la route, et c'était une bonne journée. Mais si je ne m'étais pas trompé de pneus ce matin, j'aurais peut-être 15 secondes d'avance ce soir", a réagi le Britannique, vainqueur en Argentine du seul rallye ayant échappé cette année au monopole VW.
Les deux autres pilotes de l'écurie double championne du monde, le Finlandais Jari-Matti Latvala , 3e à 2.6 sec d'Ogier, et le Norvégien Andreas Mikkelsen , 4e à 9.1 sec, vont encore viser le triplé, comme en Allemagne fin août.
"Les écarts sont très faibles, et ça fait toujours plaisir, avant la dernière journée, de savoir qu'on va pouvoir se battre jusqu'au bout. Ce sont de belles spéciales et ça se jouera peut-être dans la dernière...", a dit Latvala.
En bon soldat, conscient du niveau effrayant d'Ogier, le Finlandais préfère évoquer le 3e titre mondial des constructeurs que VW va forcément rafler dimanche, avec encore trois pilotes maison dans le Top 4. Et cela même si Meeke le résistant nord-irlandais réussit à monter sur le podium, dimanche à Coffs Harbour.
Enfin, derrière ce carré d'as, deux pilotes ont déjà réussi leur rallye, car ils ne sont pas largués au classement, avec en prime un joli temps scratch: le Néo-Zélandais Hayden Paddon (Hyundai) dans la longue ES9, puis l'Estonien Ott Tänak (Ford) dans l'ES10. Ils sont 5e et 6e samedi soir, à 19 et 39 secondes d'Ogier. C'est une sacrée performance, vu le niveau du patron.