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Les deux pilotes Volkswagen, Jari-Matti Latvala et Sébastien Ogier, ont bien géré la 1re journée du Rallye d'Australie qu'ils ont terminée, vendredi soir, aux 1er et 3e rangs du classement général, après huit épreuves spéciales sur 17.
Après 125 km chronométrés autour du petit port de Coffs Harbour (Nouvelle-Galles du Sud), la seule exception à la règle de la domination VW était le courageux Britannique Kris Meeke, leader éphémère à la pause de midi dans sa Citroën DS3, après un joli temps scratch dans l'ES4 (Newry Long 1, 29,5 km).
En quête d'un 3e titre mondial dimanche, Ogier a donc bien limité les dégâts, avec moins de cinq secondes de retard sur son coéquipier finlandais, et cela malgré le handicap de devoir balayer la piste, vendredi et samedi, car il passe le premier en tant que leader du championnat.
"Ca me semble assez exceptionnel, au vu de la position qu'on avait aujourd'hui, et des conditions. On a attaqué aussi fort qu'on a pu, on a pris beaucoup de risques, et ça valait le coup de le faire", a estimé Ogier dès son retour à Coffs Harbour.
"Le bilan est satisfaisant, mais demain il faudra recommencer de la même manière. Ca risque d'être compliqué de se battre pour la victoire, mais accrocher un podium, ça reste possible, surtout si ça permet de décrocher le titre. C'est l'objectif du week-end".
En profitant de sa position sur la route, l'Espagnol Dani Sordo (Hyundai) a ouvert le feu en signant les trois premiers temps scratch (ES1 à ES3). Après l?intermède Meeke, Latvala a pris les commandes en imitant Sordo lors du deuxième passage, sur des pistes bien balayées (ES5 à ES7).
- Latvala, leader résigné ? -
Ogier a signé le dernier temps scratch, dans l'ES8 où son jeune compatriote Stéphane Lefebvre (Citroën DS3) a cassé un triangle de suspension, perdant une dizaine de minutes. Lefebvre, 23 ans et 10e en Allemagne, pour son premier rallye dans une grosse WRC, repartira samedi pour accumuler de l'expérience. Il a remplacé au dernier moment le titulaire Mads Ostberg , côtes cassées dans un choc contre un camion pendant les reconnaissances.
Vainqueur en Australie en 2013 et 2014, son aîné Ogier sera sûr de son 3e sacre s'il gagne dimanche pour la 7e fois de l'année, ou s'il ne perd pas plus de neuf points sur Latvala en fin de rallye, Power Stage (ES17) comprise (3 points de bonus au vainqueur). C'est donc jouable, même si Latvala gagne.
Le Finlandais a "essayé de ménager ses pneus le matin", puis il a "adopté un bon rythme l'après-midi, sur des pistes où "il y avait un peu plus d'adhérence". Deuxième sur la route, après Ogier, il avait une autre explication: "L'an dernier, c'était pareil. La poussière reste longtemps en l'air, donc ça ne facilite pas la tâche des pilotes qui nous suivent".
"Jean-Marie", son surnom chez les Français du WRC, "ne s'attendait pas à être en tête" vendredi soir, mais il n'imagine pas pour autant enrayer la marche triomphale de son coéquipier: "Il faut être honnête. Si Sébastien pilote intelligemment, il sera champion. Et si je gagne le rallye, ce sera bien pour moi".
Quatre épreuves spéciales sont prévues samedi, dont deux passages dans la monumentale Nambucca (ES9, ES11), longue de 50 km, et une courte spéciale à la nuit tombée (ES12, Valla 2), pour finir. Les cinq dernières spéciales (ES13 à ES17) auront lieu dimanche matin. Tout est possible en rallye mais Ogier reste favori, au moins pour le titre.