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© AFP/Thomas Frey
Le Français Sébastien Loeb et son co-pilote Daniel Elena
sur la Citroën DS3 lors du Rallye d'Allemagne le 24 août 2012 à Kluesserath
Le Français Sébastien Loeb, impeccable sur l'asphalte du Rallye d'Allemagne comptant pour le championnat du monde WRC, a conforté sa place de leader samedi au terme d'un deuxième jour de course marqué par une hécatombe parmi les principaux rivaux du pilote Citroën.
Au terme d'une journée rendue piégeuse par les averses et la longueur (46 km) de "l'étape reine" dans le camp militaire de Panzerplatte (ouest), l'octuple champion du monde est débarrassé du Norvégien Petter Solberg (Ford), du Belge Thierry Neuville (Citroën) et de l'Espagnol Daniel Sordo (Mini) dans sa quête d'une neuvième succès à Trèves en dix participations.
Alors qu'il reste à disputer les trois spéciales de la dernière journée dimanche (65 km chronométrés), Loeb possède un avantage d'une minute 42 secondes sur son dauphin, le Finlandais Jari-Matti Latvala (Ford). Un gouffre. Sauf incident, l'Alsacien a course gagnée. Tant pis pour les amateurs de suspens.
La faute aux erreurs commises par ses principaux adversaires.
Petter Solberg tout d'abord, coupable d'être sorti trop large dans un virage de l'ES9. Le Norvégien, alors brillant deuxième, a heurté un rocher et perdu dans l'aventure sa roue arrière droite ainsi que toutes ses illusions.
Candidat au podium, le jeune (24 ans) Thierry Neuville a payé son inexpérience en attaquant trop fort un virage à droite de cette même neuvième spéciale. Le Belge s'est fait une "grosse frayeur" en évitant de peu un arbre avant de s'arrêter brutalement dans un tas de bois, radiateur cassé. Fin de partie.
"Dans mes notes, j'avais renseigné ce virage +à fond+. C'était trop vite: une bosse a soulevé la voiture, j'ai été surpris. J'ai voulu contourner l'arbre situé à l'extérieur mais quand j'ai vu les spectateurs en bord de route, j'ai préféré me jeter dans un tas de bois juste à côté", a-t-il expliqué, navré de cette nouvelle grosse faute, lui qui les accumule cette saison. Dur apprentissage pour sa première campagne en WRC.
Pour Sordo, une crevaison (aussi dans l'ES9) puis un radiateur percé (ES12) ont sonné la fin du rêve. Idem pour le Néerlandais Peter van Merkesteijn (Citroën) parti en tonneau dans la dernière spéciale.
Loeb est sur le velours. Tout lui a réussi samedi. Parti en tête au petit matin, l'octuple champion du monde a même évité le plus gros des averses qui ont ensuite perturbé ses concurrents.
"Cet homme-là doit vraiment être né sous une bonne étoile", lâcha Latvala, dépité par la réussite insolente du Français, avant de reconnaître "le talent exceptionnel de Loeb et sa fabuleuse intelligence de course".
Car Loeb, vainqueur de trois des six spéciales du jour, n'a commis aucune faute et a parfaitement géré ses pneumatiques.
Un neuvième succès à Trèves lui tend les bras, ce qui le rapprocherait encore un peu plus d'une neuvième couronne mondiale que son dauphin actuel au classement, son équipier finlandais Mikko Hirvonen , ne paraît plus en mesure de lui contester à la régulière.