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Les trois principaux animateurs du Championnat du Monde de Formule 1, Lewis Hamilton et Nico Rosberg d'un côté, Sebastian Vettel de l'autre, avaient deux approches différentes jeudi, à la veille des premiers essais libres du Grand Prix du Japon sur le circuit de Suzuka.
Moins d'un an après l'accident qui a coûté la vie à Jules Bianchi , Hamilton, vainqueur le 5 octobre 2014 de cette course tragique, a dit qu'il allait courir "pour Jules".
Le Britannique a par ailleurs évoqué son avance au Championnat du monde, 41 points sur son coéquipier Rosberg, à six manches de la fin de la saison.
"Ce qui est arrivé à Singapour, c'était spécifique à Singapour", a affirmé le double champion du monde à propos de son premier abandon de l'année. "Et je suis sûr qu'il y aura d'autres situations comparables, cette année, la prochaine ou celle d'après. Mais je suis sûr qu'on va rebondir", a-t-il ajouté pour se rassurer.
La domination des "Flèches d'Argent" est telle, depuis début 2014, que leur faillite relative à Singapour (Rosberg 4e) a surpris tout le paddock. "Les gars ont trouvé beaucoup d'explications et de solutions", a relativisé Hamilton. "La plupart pensent qu'il y a eu un effet domino, et ils vont continuer à chercher des réponses."
- 'Une piste complètement différente' -
Sur un circuit où la puissance des moteurs parlera à nouveau, Mercedes semble capable de reprendre ses bonnes habitudes. Rosberg y compte bien, surtout que "Singapour était déjà notre gros point faible l'an dernier", a souligné l'Allemand, vice-champion du monde. "Mais nous sommes toujours la même équipe qui a gagné tant de courses, avec la même voiture, les mêmes pilotes, donc nous sommes confiants."
Trois GP ont échappé aux "Flèches d'Argent" en 2014 (Canada, Hongrie, Belgique), tous remportés par Daniel Ricciardo (Red Bull). Et trois déjà en 2015 (Malaisie, Hongrie, Singapour), tous raflés par l'ex-coéquipier de ce dernier, Sebastian Vettel (Ferrari). De là à y voir une tendance lourde, même Vettel n'y croit pas.
"C'est une piste complètement différente ici", a souligné Vettel. "Il faut rester réaliste. C'était une grosse surprise de voir que Mercedes avait du mal à Singapour, on ne s'attend pas à ce que ce soit comme ça ici. Mercedes est encore favori, avec ses deux voitures, mais si l'occasion se présente, on ira la chercher", a quand même promis le quadruple champion du monde, quatre fois victorieux à Suzuka (2009, 2010, 2012, 2013).
- Pérez a choisi -
Dans le paddock de Suzuka, une fois arrivé à la dernière minute jeudi après-midi le fret de l'écurie Lotus, en raison de ses problèmes de trésorerie et d'impayés, un autre pilote est passé à la question: Sergio Pérez, reconduit chez Force India en 2016, aux côtés de l'Allemand Nico Hülkenberg.
Âgé de 25 ans et fort de l'appui financier de sponsors mexicains comme Telmex et Telcel, Pérez va donc faire une troisième saison chez le milliardaire indien Vijay Mallya, alors qu'il avait été pressenti pour rejoindre Lotus en 2016.
Le Mexicain n'a pas caché qu'il avait étudié, puis rejeté, cette hypothèse: "bien entendu, il faut toujours étudier toutes les options et toutes les offres. La possibilité de rejoindre Renault, si les Français rachètent Lotus, aurait pu être très attractive. Mais, pour le moment, je savais que ma meilleure solution était de rester ici".
Avec Hülkenberg, mais aussi Romain Grosjean , qui va certainement quitter Lotus pour rouler en 2016 dans une écurie débutante, celle de l'Américain Gene Haas, voilà donc trois excellents pilotes qui ont choisi de ne pas attendre la décision de Renault sur le rachat éventuel de Lotus. En revanche, le Vénézuélien Pastor Maldonado , aussi riche que peu efficace, a été prolongé chez Lotus.
Un an après l'accident de son fils, Philippe Bianchi s'est exprimé à l'occasion de ce GP du Japon. Il a évoqué l'idée d'une "Fondation Jules Bianchi " pour les jeunes pilotes qui ont plus de talent que d'argent et rêvent d'arriver un jour en F1. Pour l'instant, ce n'est qu'une idée, mais une bien belle idée.