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© AFP/Alexander Klein
Le pilote allemand Sebastian Vettel
au volant de sa Red Bull pendant le Grand Prix d'Italie le 8 septembre 2013 à Monza
Les écarts continuent à se creuser dans le Championnat du Monde de Formule 1, non seulement sportivement entre Sebastian Vettel (Red Bull) et ses derniers rivaux, mais aussi financièrement entre le trio de tête des écuries de pointe et toutes les autres.
Pilotes: Alonso n'y croit plus, Hamilton et Räikkönen non plus
A sept manches de la fin, Vettel écrase plus que jamais la concurrence: six victoires en 12 Grands Prix, plus de 20 points de moyenne par course terminée (hors Silverstone), 53 points d'avance sur Alonso qui avait repris espoir à Spa et a repris un coup sur la tête à Monza, malgré sa 2e place: "Pour le championnat, il faut être réaliste", a dit le pilote Ferrari dimanche soir. Il y a un très gros écart, il ne reste pas assez de courses et nous ne sommes pas assez rapides pour gagner plusieurs courses d'affilée. Il faut donc qu'on compte sur la chance et sur des abandons de Sebastian, sinon ça sera dur".
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Le pilote espagnol Fernado Alonso (Ferrari) à la poursuite de Sebastian Vettel
au Grand Prix d'Italie le 8 septembre 2013 à Monza
Vettel vient de remporter trois GP sur quatre cet été (Allemagne, Belgique, Italie), les deux derniers sur des circuits où l'on pensait que sa Red Bull pouvait, a priori, se faire battre à la régulière. Après Singapour le 22 septembre, sur un circuit en ville où tout est possible comme à Monaco, il n'aura plus qu'à dérouler jusqu'à Delhi (27 octobre) ou Abou Dhabi (3 novembre), où il devrait être sacré avant terme, en empilant les points sur des pistes taillées sur mesure pour les qualités de sa monoplace et son talent de pilote. "Cette saison ressemble un peu à celle de 2011...", a dit l'Allemand dimanche soir en référence à l'année où il avait remporté son 2e titre mondial en remportant 11 des 19 Grands Prix.
Au terme d'un week-end pourri (fond plat abîmé et qualifications ratées, puis crevaison lente en début de course), Lewis Hamilton (Mercedes) n'a marqué que deux points et abandonné tout espoir de titre mondial, vu qu'il est désormais relégué à 81 points de Vettel. Seule consolation, il est désormais 3e du championnat, devant le malheureux Kimi Räikkönen. "Iceman" vient d'enchaîner deux résultats blancs, ce qui ne lui était plus arrivé depuis le tout début de la saison 2009, avant son congé sabbatique de deux ans en rallye. Lui non plus, il ne croit plus au titre.
Constructeurs: la fin de saison va être longue...
Entre les trois écuries de pointe (Red Bull, Ferrari, Mercedes-AMG), capables de dépenser de 250 à 300 millions d'euros par an, selon les estimations les plus crédibles, et toutes les autres, qui se débrouillent avec 60 à 120 millions, le fossé est aussi en train de se creuser. La F1 à deux vitesses, ça existe déjà.
© AFP/Alexander Klein
Le pilote finlandais Kimmi Raikkonen au volant de sa Lotus pendant le Grand Prix d'Italie de F1 le 8 septembre 2013 à Monza
Le risque majeur aujourd'hui, vu l'inflation des coûts en raison de la nouvelle réglementation 2014 et de l'arrivée des nouveaux moteurs V6 turbo hybrides, c'est que le plateau se réduise, qu'une ou deux équipes, voire trois, mettent la clé sous la porte ou réduisent la voilure sans pouvoir se payer des ingénieurs ou des pilotes capables d'entretenir l'espoir de marquer quelques points de temps en temps, par miracle.
Les sept derniers GP de 2013 aux quatre coins du monde, aussi fatigants pour les hommes que coûteux pour les écuries (transport, logement, etc...), peuvent avoir des conséquences déterminantes sur la composition du plateau 2014, à condition que les écuries les plus menacées économiquement arrivent à sauver leur saison par des résultats qui leur permettraient de convaincre de nouveaux sponsors.