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Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) a creusé l'écart en tête du Championnat du monde en remportant dimanche le Grand Prix des Etats-Unis de Formule 1 devant son coéquipier allemand Nico Rosberg , parti en pole position, qu'il a doublé au 24e tour.
Hamilton, grâce à cette 5e victoire d'affilée et la 10e cette saison, compte désormais 24 points d'avance sur Rosberg et a pris une option supplémentaire sur le titre de champion du monde, même si le suspense durera forcément jusqu'à la grande finale d'Abou Dhabi, le 23 novembre, qui rapportera 50 points au vainqueur.
"C'est un sentiment génial de gagner une course comme celle-ci, en ayant fait ce qu'il fallait pour la contrôler de bout en bout. J'ai beaucoup de chance car j'avais une voiture et une équipe incroyable aujourd'hui, ainsi qu'un rival de haut niveau", a réagi Hamilton, après avoir coiffé sur le podium, comme lors de sa victoire de 2012 à Austin, un grand chapeau de cow-boy.
Le rival de haut niveau, c'est Rosberg, en tête du championnat cet été, qui a pris cette nouvelle défaite, nette et sans bavure, avec son sourire habituel. "J'ai eu du mal à trouver le bon rythme au début, et j'étais plus à l'aise en fin de course, mais c'était trop tard", a dit l'Allemand, qui a encore une petite chance, surtout mathématique, de remporter ce titre. "La fin de la saison va être excitante pour les fans, et je ne vais rien changer à mon attitude, je vais continuer à attaquer le plus possible", a-t-il promis.
Le podium a été logiquement complété par l'Australien Daniel Ricciardo (Red Bull), qui est aussi 3e du championnat pilotes derrière les deux intouchables pilotes des Flèches d'Argent, auteurs de leur 10e doublé de la saison. Mercedes-AMG égale ainsi le record de doublés établi en 1988 par McLaren avec ses deux vedettes de l'époque, Alain Prost et Ayrton Senna .
- Ricciardo sur le podium -
Grâce à cette 32e victoire de sa carrière en F1, Hamilton, déjà sacré champion du monde en 2008 chez McLaren, dépasse son compatriote Nigel Mansell et devient le pilote britannique le plus souvent victorieux en F1.
Six ans jour pour jour après son 1er titre de champion du monde, obtenu en 2008 au GP du Brésil, Hamilton a montré une fois de plus, en gérant parfaitement ses pneus et son carburant, puis en réussissant un dépassement parfait sur Rosberg, peu avant la mi-course, qu'il a ce petit quelque chose en plus qui fait la différence entre les très bons pilotes et les "superstars" de la F1.
Auteur d'une course parfaite, comme Hamilton, Ricciardo a finalement terminé devant les deux Williams de Felipe Massa et Valtteri Bottas , suivies à bonne distance (plus d'une minute) de la Ferrari de Fernando Alonso ... qui n'est pas équipée comme elles d'un moteur Mercedes.
Le quadruple champion du monde en titre, Sebastian Vettel (Red Bull), vainqueur l'an dernier sur ce superbe Circuit des Amériques, était parti de la voie des stands, en dernière position, et a terminé dans les points, à la 7e place, coiffé d'un superbe casque aux couleurs de Captain America, le héros de BD.
Une seule sortie de la voiture de sécurité est venue ralentir, du 2e au 4e tour, la marche triomphale d'Hamilton. C'était à la suite de l'accrochage sans gravité entre la Sauber d' Adrian Sutil et la Force India de Sergio Pérez, pour permettre aux commissaires de déblayer les débris de carbone qui trainaient sur la piste.
A cause du forfait des deux Marussia et des deux Caterham, et à cause de la pénalité obligeant Vettel à partir des stands, il n'y avait que 17 voitures sur la grille de départ. 17, comme le numéro de course de Jules Bianchi , le pilote français toujours hospitalisé dans un état "critique mais stable" au Japon, un mois après son dramatique accident sur le circuit de Suzuka.