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Le grand cirque de la Formule 1 reprend sa tournée mondiale, dimanche au Grand Prix de Hongrie, à la fin d'une semaine entamée par un adieu bouleversant de la plupart des pilotes à Jules Bianchi .
Le jeune Niçois, décédé vendredi dernier, à 25 ans, des suites de son tragique accident à Suzuka (Japon) en octobre, est dans tous les esprits ce week-end. Et il le sera encore dimanche pendant la minute de silence prévue sur la grille, un quart d'heure avant le départ.
Puis la course reprendra ses droits car "quand on baisse la visière, on ne pense à rien d'autre, même pas à sa famille", a dit Felipe Massa jeudi lors de la rituelle conférence de presse FIA du jeudi. Un moment plus grave que d'habitude, car les six pilotes présents ont évoqué sobrement les risques du métier.
"On aime faire ça, même si on sait que le niveau de risque est élevé, et que ça peut arriver à n'importe lequel d'entre nous, chaque fois qu'on saute dans le cockpit", a dit Sergio Perez . "Ca ouvre un peu les yeux (sur les risques), mais en fait ça ne change pas grand-chose", a ajouté Nico Hülkenberg, son coéquipier chez Force India.
- Massa: "La sécurité a progressé, grâce à Jules" -
"Quand on est dans la voiture, on est à 100% pour faire de son mieux", a résumé Romain Grosjean , père comblé de deux petits garçons. "Cette semaine, quand j'ai dit au revoir à ma famille, c'était un peu différent", a quand même confié Roberto Merhi, l'un des successeurs de Bianchi chez Manor Marussia.
Les pilotes ont aussi longuement évoqué les bagarres en piste avec Bianchi, dans les catégories inférieures: "En karting, il était le pilote de référence ", a dit Merhi. Il a découvert en 2002 ce petit Français qui venait courir en Espagne, puis il l'a affronté en 2007 en Formule Renault: "Il avait un talent incroyable", se souvient l'Espagnol.
"Il n'a jamais eu la chance de montrer son talent dans une F1 compétitive", a regretté Massa, puis le Brésilien a souligné que "la sécurité en F1 a encore progressé depuis son accident, malheureusement. Par exemple avec la voiture de sécurité virtuelle", en vigueur depuis cette année.
"Je sais qu'il souhaite qu'on continue à se bagarrer sur la piste, et c'est ce qu'on va faire", a promis Lewis Hamilton , le double champion du monde. Très croyant, l'Anglais a aussi demandé sur Twitter, à ses fans, de lui envoyer des idées de dessin pour son casque dimanche, en hommage à Jules.
- Vettel: une demi-saison "phénoménale" -
Avant une coupure estivale très attendue, début août, Sebastian Vettel , qui a porté mardi à Nice le cercueil de Bianchi, visera une deuxième victoire cette saison au volant de sa Ferrari, en profitant si possible d'une chaleur torride, comme en Malaisie fin mars.
Le quadruple champion du monde a jugé "phénoménal", jeudi, le bilan de sa première demi-saison chez Ferrari. Il n'est pas contre l'idée de gagner encore et, s'il pouvait choisir, il préfèrerait "gagner à Monza", début septembre devant les tifosi italiens.
Vettel a aussi évoqué un souvenir précis de Bianchi: "Quand on courait à pied sur la piste, la veille du GP du Japon, Jules voulait aussi être devant. Il était très affuté, à l'attaque. Et ce n'était pas évident, car il y a beaucoup de montées et de descentes sur le circuit de Suzuka".
S'il y a bagarre dimanche, sur l'asphalte brûlant du Hungaroring, ce sera aussi avec les Williams. L'écurie de Sir Frank a mené la danse à Silverstone, en début de course, et "c'était vraiment sympa d'êre devant, de se battre pour la victoire", a rappelé Massa.
Quant à Daniel Ricciardo , vainqueur l'an dernier à Budapest dans sa Red Bull, il compte sur ce tourniquet de 4,3 km pour gommer le handicap de puissance de son moteur Renault.
Pour les places d'honneur, se profile un duel entre Force India et Lotus, arbitré par Toro Rosso. Le but ? Ce Top 10 dans lequel Jules Bianchi n'est rentré qu'une seule fois dans sa vie de pilote de F1, l'an dernier à Monaco.