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C'était la journée des doublés dimanche au Grand Prix d'Autriche de Formule 1: Nico Rosberg a gagné pour la 2e année d'affilée sur le Red Bull Ring et l'écurie Mercedes-AMG a réussi son 5e doublé de 2015, grâce à la 2e place de Lewis Hamilton .
"J'ai pu attaquer de bout en bout. Je suis en train de trouver ce qui me manquait l'an dernier, en course", a réagi le pilote allemand après sa 11e victoire en F1. L'an dernier, il dominait les qualifications (onze pole positions), mais cédait souvent en course, face à Hamilton.
Cette saison, le vice-champion du monde mise tout sur la course (sept "poles" pour Hamilton en huit séances de qualifications). Pour l'instant c'est un choix judicieux, qui lui réussit mieux: trois victoires (Espagne, Monaco, Autriche) contre quatre pour Hamilton. L'Anglais reste en tête du championnat, mais n'a que dix points d'avance (169 points à 159), alors qu'il reste onze GP à disputer. Encourageant.
"J'ai eu un peu peur en fin de course, car j'avais des vibrations au niveau de mon pneu avant droit", a-t-il ajouté, soulagé. A ce moment-là, Hamilton savait qu'il serait pénalisé de cinq secondes après l'arrivée, pour avoir coupé une ligne blanche à la sortie des stands, après son seul changement de pneus. Comme Rosberg avait déjà creusé l'écart, la messe était dite.
Cette victoire, Rosberg est allé la chercher avec la manière, en bondissant en tête dès le premier virage, aux dépens d'Hamilton. "Pourquoi tu ne pilotes pas comme ça chaque fois?", lui a demandé l'Autrichien Gerhard Berger , ancien pilote Ferrari, sur le podium. "Je te promets, je vais faire mon possible", a répondu Rosberg, très détendu. Il avait déjà gagné à Spielberg l'an dernier, pour le retour de l'Autriche au calendrier de la F1.
"Je n'ai pas très bien entamé cette course", a reconnu Hamilton, en invoquant une procédure de départ un peu ratée de sa part. Le pilote britannique était en retrait tout le week-end, sauf à la fin des qualifications quand il a surpris Rosberg en bouclant un très bon tour. "Nico a fait un travail fantastique aujourd'hui", a-t-il reconnu sur le podium, après avoir félicité Berger pour son "enthousiasme" de jeune homme.
- Massa sur le podium, Alonso et Räikkönen dans le décor -
Le podium a été complété par Felipe Massa (Williams-Mercedes), seul père de famille sur le podium le jour de la fête des pères. Son 40e podium en F1, sous les yeux de son fils Felipinho qui a passé le week-end à jouer au ballon dans le paddock. Et devant un autre père de famille, Sebastian Vettel .
"Ça fait plaisir de battre les Ferrari", a expliqué l'ancien pilote de la Scuderia. Il a eu le mérite de résister jusqu'au bout à Vettel, leader éphémère pendant un seul tour, le 36e, puis victime d'un arrêt au stand trop long qui lui a fait perdre dix secondes alors que le podium lui semblait promis, vu les qualités de sa monoplace rouge.
L'autre voiture de la Scuderia a été à l'origine de six tours de neutralisation par la voiture de sécurité, dès le départ, quand Kimi Räikkönen s'est accroché avec Fernando Alonso (McLaren). Les deux champions du monde sont sortis indemnes de leurs monoplaces détruites, puis ils ont été rejoints sur la liste des abandons par Jenson Button , dans l'autre McLaren-Honda.
"En fait, je ne sais pas trop ce qui s'est passé à la sortie de l'épingle", a tenté d'expliquer Räikkönen. "J'étais déjà bien relancé, mais j'ai patiné au moment de passer le 3e rapport. C'était assez inhabituel, car j'allais déjà très vite à ce moment-là. Une chose est sûre, c'est vraiment un mauvais week-end", a conclu le Finlandais. Il risque d'attendre un moment son contrat 2016.
Enfin, dans le gros du peloton, les places d'honneur sont allées à Valtteri Bottas , 5e dans l'autre Williams, Nico Hülkenberg, le récent vainqueur des 24 Heures du Mans, 6e dans sa Force India, et surtout à Pastor Maldonado (Lotus), vainqueur avant la limite d'un joli duel avec le benjamin Max Verstappen (Toro Rosso), 17 ans et toujours aussi excitant sur la piste. Prochain rendez-vous, le 5 juillet à Silverstone (Angleterre).