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Nico Rosberg (Mercedes) a remporté dimanche le Grand Prix du Brésil de Formule 1, avec une seconde et demie d'avance sur Lewis Hamilton , et le même résultat à Abou Dhabi assurerait le titre à l'Anglais, déjà sacré en 2008.
Parti en pole position, Rosberg a signé ainsi sa 5e victoire de l'année, contre 10 cette saison pour Hamilton, et revient à 17 points de son dernier rival pour le titre avant la grande finale à Abou Dhabi, le 23 novembre, qui rapportera le double de points aux dix premiers.
"C'était une course excitante, mais un peu stressante", a résumé Toto Wolff, le Team Principal de Mercedes-AMG. "On a besoin de ce genre de bataille entre coéquipiers. Nico avait Lewis dans ses rétroviseurs et il n'a fait aucune faute. On va maintenir le suspense et c'est important pour la F1".
"Tout est encore jouable", ont souligné les deux pilotes Mercedes-AMG, en conférence de presse, après cette nouvelle démonstration de force de l'écurie allemande (11e doublé de la saison) et des moteurs allemands: quatre aux quatre premières places, en ajoutant ceux de Felipe Massa (Williams), 3e, et Jenson Button (McLaren), 4e.
Principale conséquence de ce résultat, le suspense est bien intact pour le titre mondial des pilotes: si Rosberg gagne encore à Abou Dhabi, et prend 50 points de plus, il faudra qu'Hamilton termine 2e (36 points) pour être champion. S'il termine 3e (30 points), Rosberg sera sacré, au bénéfice de sa constance pendant toute la saison.
"L'écurie nous traite de manière parfaitement égale et ça c'est vraiment fantastique", a ajouté Rosberg, qui n'avait plus gagné depuis le GP d'Allemagne, fin juillet à Hockenheim. "Comme on dispose de la même voiture, c'est encore plus difficile", a résumé Hamilton, qui venait d'enchaîner cinq victoires d'affilée.
- Massa, héros local et troisième larron -
Le podium a donc été complété par le héros local, Massa, parti sur la deuxième ligne et auteur d'un petit exploit, devant son public: malgré une pénalité de cinq secondes, pour un excès de vitesse dans les stands lors de son premier arrêt, l'ex-pilote Ferrari a terminé devant quatre champions du monde classés de la 4e à la 7e place.
"Je suis vraiment content de ma course, même si j'ai fait de nombreuses erreurs. J'ai reçu une pénalité qui était méritée, puis je me suis trompé (ndlr: lors de son 2e arrêt) en m'arrêtant chez McLaren. A ces moments-là, j'ai vraiment eu peur de perdre ce podium", a dit Massa, avec qui on se promène toujours entre le tragique et le comique.
"Cette 3e place, je la ressens comme une victoire", a ajouté le Brésilien. "C'était une course fantastique, ma voiture était rapide, mais pas assez pour battre les Mercedes. J'ai dépassé beaucoup de monde et tant que je serai compétitif je n'envisagerai pas d'arrêter ma carrière".
Un autre qui n'envisage pas forcément d'arrêter sa carrière, même si la presse annonce chaque week-end son remplacement imminent par Fernando Alonso , c'est Jenson Button , le champion du monde 2009, auteur encore une fois d'une course impeccable.
"Gentleman Jenson", parti sur la 3e ligne, a finalement terminé à 48 secondes du vainqueur mais devant Sebastian Vettel (Red Bull), Fernando Alonso et Kimi Räikkönen (Ferrari), au bout d'une bagarre de tous les instants dans le peloton. Une bagarre qu'aurait apprécié un autre Brésilien, Ayrton Senna , natif de Sao Paulo et disparu trop tôt, après trois titres mondiaux, en mai 1994.
A cause du forfait des deux Marussia et des deux Caterham, et à cause d'un problème de dernière minute sur la Sauber d' Adrian Sutil , qui l'a obligé à partir des stands, il n'y avait que 17 voitures sur la grille de départ, comme à Austin dimanche dernier pour la 17e manche de cette saison 2014. 17, comme le numéro de course de Jules Bianchi , le pilote français toujours hospitalisé dans un état "critique mais stable" au Japon, un mois après son dramatique accident sur le circuit de Suzuka.