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Trois pilotes français, Romain Grosjean (Lotus), Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) et Jules Bianchi (Marussia), vont entamer dimanche prochain à Melbourne (Australie) une saison 2014 de Formule 1 qui doit leur permettre de confirmer qu'ils ont les moyens de durer au plus haut niveau.
Ils ne sont plus que trois car Charles Pic , après une saison chez Marussia et une autre chez Caterham, a été victime de la concurrence acharnée pour les volants payants, en fond de grille. Heureusement pour lui, et grâce au soutien appuyé de Renault Sport F1, Pic s'est recasé comme pilote de réserve chez Lotus, l'une des quatre meilleures écuries du plateau depuis deux saisons.
Restent donc Grosjean, Vergne et Bianchi, avec un point commun: ils seront tous les trois leaders de leur écurie, et pour les mêmes raisons: joli coup de volant, super pointe de vitesse, bon retour technique avec les ingénieurs, belle constance en course, calme et sérénité dans l'approche globale.
Grosjean, chef de file chez Lotus:
Après une fin de saison 2012 compliquée (accrochages à Spa et Suzuka), Romain s'est totalement remis en question, s'est mis à travailler régulièrement avec une psychologue et s'est rapproché géographiquement de l'usine d'Enstone, en s'installant à Oxford. Il a aussi eu le bonheur de voir arriver Sacha, son fils, l'été dernier.
En bon père de famille, il a parfaitement géré la fin de la cohabitation avec l'illustre Kimi Räikkönen. Et dès que le champion du monde 2007 a annoncé son retour chez Ferrari, le Romain 2.0, totalement décomplexé, s'est mis à enfiler les podiums comme des perles (6 au total en 2013) et a terminé la saison en trombe, au 7e rang du championnat pilotes.
De l'avis de beaucoup, Grosjean a l'étoffe d'un champion du monde et il ne risque pas grand chose avec Pastor Maldonado comme coéquipier. Le plus gros souci, c'est que Lotus a perdu en quelques mois son directeur technique, James Allison, et son Team Principal, Eric Boullier, très proche de Grosjean. Comme en plus la nouvelle E22 a très peu roulé cet hiver, Romain ne fait pas preuve d'un optimisme délirant. Mais il en a vu d'autres, alors il fera face.
Vergne, grand frère chez Toro Rosso:
"JEV" a, de loin, été le pilote le plus malchanceux de 2013. Il a aussi assisté, aux premières loges, à la promotion de son coéquipier australien Daniel Ricciardo , plus rapide que lui en qualifications, chez Red Bull aux côtés de Sebastian Vettel . Un peu comme Grosjean fin 2012, il a encaissé le coup et analysé la situation, en se posant les bonnes questions.
Il va entamer la saison 2014, sa troisième en F1, au volant d'une monoplace forcément meilleure car conçue à 100% par James Key (ex-Sauber). Il est le leader obligé de la petite écurie de Faenza, avec à ses côtés le débutant russe Daniil Kvyat , 19 ans. Il a surtout un moteur Renault dans le dos et ce sera peut-être un atout supplémentaire, surtout si la STR9 du Français continue à être plus fiable que la RB10 de Vettel, comme cet hiver.
Bianchi, plein d'espoir chez Marussia:
C'est grâce à la belle performance de Jules en Malaisie (13e), dès son deuxième GP de F1, que Marussia, avec un moteur Cosworth dépassé, a terminé 10e de la saison 2013, devant Caterham et son moteur Renault. C'est aussi, un peu, grâce à l'héritier de la dynastie Bianchi que la petite écurie russe est désormais équipée de moteurs Ferrari, en plus de son partenariat très utile avec McLaren.
Car Bianchi est issu de la filière de pilotes de la Scuderia et ne rêve que d'une chose: succéder à Patrick Tambay , René Arnoux, Jean Alesi et Alain Prost dans une voiture rouge frappée du célèbre écusson au Cheval Cabré. Il a montré en 2013 qu'il avait les moyens de ses ambitions, en gardant la tête froide dans le peloton, en commettant très peu de fautes. Il doit encore passer un cap en 2014, et tout sera possible.