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© AFP/Lluis Gene
L'Espagnol Fernando Alonso
célèbre sa victoire lors du Grand Prix d'Espagne devant le Finlandais Kimi Raikkonen (gauche) et le Brésilien Felipe Massa
(droite), le 12 mai 2013
L'Espagnol Fernando Alonso (Ferrari) a remporté dimanche le Grand Prix d'Espagne de Formule 1, devant le Finlandais Kimi Räikkönen (Lotus) et son coéquipier brésilien Felipe Massa , au terme d'une course marquée par la domination de la Scuderia Ferrari devant 95.000 spectateurs ravis.
Cette course très attendue, après quatre GP exotiques courus sur des pistes très particulières, dans des conditions météo imprévisibles, a donné trois enseignements majeurs: les pilotes Ferrari disposent d'une très bonne voiture cette année, Lotus est resté performant et constant, dans des conditions normales, et Red Bull n'est plus aussi dominateur, en tout cas en ce début de saison.
Parti sur la 3e ligne de la grille, Alonso a fait une course parfaite, seulement interrompue par quatre changements de pneus et a repris 13 points d'un seul coup à l'Allemand Sebastian Vettel (Red Bull), triple champion du monde en titre mais seulement 4e dimanche.
"Ce n'était pas si difficile de trouver le bon compromis entre la performance et la dégradation des pneus, car notre voiture était très efficace et je n'ai presque pas eu de trafic devant moi", a dit Alonso après sa 32e victoire en F1, dont trois seulement en Espagne (Barcelone en 2006 et 2013, Valence en 2012, au GP d'Europe).
"J'ai attaqué à 90% et j'ai réussi à creuser l'écart, alors que si j'avais attaqué à 100% j'aurais détruit les pneus", a ajouté le double champion du monde (2005 et 2006 chez Renault). Il a parfaitement mis en oeuvre la stratégie de la Scuderia, au lendemain du 48e anniversaire de son team principal, Stefano Domenicali, et alors que son directeur technique, Pat Fry, était à l'hôpital, opéré ce week-end de l'appendicite.
Seuls Räikkönen et l'Allemand Nico Rosberg (Mercedes), parti en position de pointe et finalement 6e, ont réussi à se contenter de trois changements de pneus, parmi les pilotes de pointe. Comme d'habitude, le Finlandais a été irréprochable, montant sur son 4e podium en cinq courses cette saison et s'affichant de plus en plus comme un candidat au titre avec seulement quatre points de moins que Vettel (89 contre 85), si sa Lotus tient la distance.
© AFP/Alexander Klein
Fernando Alonso
sur sa Ferrari lors des qualifications au GP d'Espagne le 11 mai 2013
La victoire d'Alonso n'a jamais fait aucun doute, sa monoplace semblant au dessus du lot, et le succès de la Scuderia a été complété par le podium très utile de Massa, en net regain de forme, devant Vettel. Les deux grands rivaux, Alonso et Vettel, sont désormais à égalité avec deux victoires chacun en 2013.
L'Espagnol a aussi donné son avis sur le grand sujet du moment, les pneus: "En général, ici, c'était crucial de partir sur la 1re ligne, pour gagner la course, mais cette année, avec la dégradation des pneus, c'était différent. Je pense aussi que le nombre de changements de pneus (82 arrêts au stand, au total, pour les 22 voitures engagées, NDLR) apporte de la confusion. Si les gens sont dans les tribunes et n'ont pas le classement sous les yeux, ils voient juste passer des voitures".
Dans le peloton des voitures passées 66 fois devant chaque tribune, cette course a aussi permis à McLaren de placer ses deux voitures dans le Top 10. Mais une fois n'est pas coutume, l'écurie anglaise a demandé en fin de course au jeune Sergio Pérez, 23 ans, de conserver sagement sa 9e place sans aller chercher la 8e place de son glorieux aîné Jenson Button , 33 ans. Car les points valent très cher, cette saison en F1, et pas seulement en tête du classement général.