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© AFP/Nicolas Asfouri
L'Allemand Sebastian Vettel
(à gauche) vainqueur du GP de Corée et le Français Romain Grosjean
3e le 6 octobre 2013 à Yeongam
L'Allemand Sebastian Vettel (Red Bull) s'est encore rapproché dimanche d'un quatrième titre mondial d'affilée en remportant un Grand Prix de Corée où il n'a été menacé que par deux voitures, les Lotus du Finlandais Kimi Räikkönen et du Français Romain Grosjean .
Derrière les deux champions du monde, le pilote franco-suisse a montré une fois de plus qu'il était désormais en mesure de viser la victoire qui lui échappe encore. C'est lui qui a été le plus pénalisé par l'entrée en piste de la voiture de sécurité, après être resté longtemps au contact de Vettel.
Parti en pole position, Vettel a mené de bout en bout, malgré les deux neutralisations qui ont réduit les écarts. Il a signé sa 8e victoire cette saison, dont quatre d'affilée, comme le nombre de titres mondiaux qu'il va bientôt enchaîner, sauf énorme surprise, car il a encore consolidé sa première place: 77 points d'avance sur Fernando Alonso (Ferrari) qui a terminé 6e.
Vettel pourra coiffer sa 4e couronne d'affilée dès le prochain GP, le 13 octobre au Japon, à deux conditions: qu'il gagne (25 points) et qu'Alonso ne finisse pas mieux que 9e (deux points), sachant que l'Allemand mène aussi 8 victoires à 2 contre l'Espagnol, en cas d'égalité. Et s'il n'y arrive pas à Suzuka, il lui restera encore quatre GP pour boucler l'affaire.
Cocktail de panache et d'inconscience
"Je suis très heureux et l'équipe a encore très bien travaillé: nous avons fait deux très bons arrêts", s'est réjoui Vettel sur le podium. Son équipe, justement, était très inquiète pour ses gommes, plus que lui, et lui a plusieurs fois demandé de ralentir pour les préserver. En vain.
Vettel a continué à enfiler les meilleurs tours comme des perles, hors d'atteinte de tous ses rivaux sauf les pilotes Lotus, et il en a même signé un petit dernier pour la route, au 53e des 55 tours, comme un cocktail explosif de panache et d'inconscience juvénile.
© AFP/Nicolas Asfouri
L'Allemand Sebastian Vettel
franchissant la ligne d'arrivée du GP de Corée le 6 octobre 2013 à Yeongam
C'est la 34e victoire de Vettel en F1, dont trois d'affilée à Yeongam où il règne depuis 2011, comme à Singapour. Derrière lui et les deux Lotus, la course du jour a été l??uvre d'un autre Allemand, Nico Hülkenberg (Sauber), parti de la 4e ligne et finalement 4e, au bout d'une course superbe, en bagarre permanente avec les Mercedes.
Les deux Mercedes de Lewis Hamilton , 5e alors qu'il était parti en première ligne, et de Nico Rosberg , 7e, espéraient mieux. Elles devront attendre le GP du Japon, dimanche prochain à Suzuka, pour tenter à leur tour d'enrayer la machine Red Bull.
La machine autrichienne s'enraye parfois... mais c'est toujours le même qui prend: Mark Webber , 37 ans, futur pilote d'endurance. Cette fois-ci, le vétéran australien a crevé un pneu sur des débris et garé sa voiture, qui a commencé à brûler.
Deux neutralisations d'affilée
Alors que Räikkönen surprenait Grosjean en bout de ligne droite, lui prenant la 2e place, un gros 4x4 est apparu sur la piste, juste devant Vettel, pour aller sur le lieu de l'incendie. La voiture de sécurité, qui venait de rentrer au 37e tour, a dû ressortir aussitôt pour calmer le jeu, jusqu'au 41e tour.
La première neutralisation avait été provoquée, du 32e au 37e tour, par une crevaison sur la McLaren du Mexicain Sergio Pérez dont le pneu avant droit est parti en lambeaux, en pleine ligne droite.
Quand la course a redémarré, après la deuxième neutralisation, Vettel a repris sa marche en avant et signé quatre meilleurs tours d'affilée, histoire de calmer tout de suite les velléités éventuelles des pilotes Lotus.
© AFP/Jung Yeon-Je
Le Français Romain Grosjean
lors du GP de Corée le 6 octobre 2013 à Yeongam
"Je suis resté au contact de la Red Bull, c'est la bonne nouvelle du jour", a résumé Grosjean après l'arrivée. "C'était une bonne course et ça fait du bien de retrouver le podium, mais la voiture de sécurité nous a encore empêchés de gagner, comme en Allemagne", a-t-il regretté.
L'autre bonne nouvelle pour Grosjean, c'est que son patron, Eric Boullier, lui a suggéré, conseillé, et même demandé d'attaquer Räikkönen en fin de course, alors que le Finlandais en partance pour Ferrari, et de retour à la 3e place du championnat pilotes, était considéré jusque-là comme le leader incontestable du Lotus F1 Team. Une preuve de plus que Grosjean se rapproche de la victoire.