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© AFP/Alexander Klein
Le pilote britannique Lewis Hamilton
de Mercedes lors du Grand Prix de Monaco, le 26 mai 2013
Dominatrice au GP de Monaco fin mai grâce à un Nico Rosberg intouchable, l'écurie Mercedes aimerait bien récidiver dimanche à Montréal, tout comme son autre pilote, Lewis Hamilton , vainqueur sortant de ce Grand Prix du Canada de Formule 1.
L'optimisme de l'écurie allemande côté piste pourrait cependant être perturbé par des accusations de triche dans les coulisses.
La FIA a en effet décidé de porter l'affaire des essais de pneus Pirelli effectués par Mercedes à Barcelone avec sa monoplace 2013 -ce qui est interdit par le règlement- devant son Tribunal international. En jeu: un retrait de points ou même l'exclusion du championnat en cas de culpabilité avérée.
Jeudi, à la veille des premiers essais du GP du Canada, Mercedes a salué la possibilité que lui offrait ainsi la FIA d'expliquer en détails les conditions dans lesquelles se sont effectués ces essais, officiellement dénoncés par Red Bull le matin du GP de Monaco.
Mais Sebastian Vettel , triple champion du monde et pilote vedette de Red Bull, a insisté sur "l'avantage" que Mercedes avait retiré, selon lui, de ces essais.
© AFP/Mark Thompson
Des pneus Pirelli devant le stand de l'écurie Mercedes lors des essais du Grand Prix du Canada, le 6 juin 2013
"Chaque kilomètre d'essai représente un avantage et Mercedes a eu la possibilité d'essayer des pneus qui seront vraisemblablement utilisés à Silverstone" pour le GP de Grande-Bretagne le 30 juin, a affirmé Vettel au quotidien allemand Suddeutsche Zeitung.
Rosberg a défendu son équipe en assurant que les essais étaient dirigés par Pirelli qui en a seul tiré des enseignements.
"Nous n'avions rien à apprendre de ces essais ni aucune décision à prendre quant à ce que l'on y faisait", a assuré le pilote à la chaîne Sky Sports.
Sur la piste, Hamilton a déjà gagné trois fois à Montréal, toujours dans une McLaren, alors que Jenson Button , Fernando Alonso et Kimi Räikkönen ne se sont imposés qu'une seule fois, et Sebastian Vettel jamais.
Posé sur le fleuve Saint-Laurent, le circuit Gilles Villeneuve est l'un des préférés des pilotes, mais aussi des ingénieurs: "Tout le monde attend avec impatience cette visite annuelle à Montréal", résume Ross Brawn, le Team Principal de Mercedes, "car ses caractéristiques de vitesse posent un véritable défi en termes de réglages".
"La puissance du moteur, les freins et la gestion des pneus sont cruciaux pour obtenir un bon résultat", ajoute Brawn, soulignant que son tandem de pilotes, décrit par certains comme "la meilleure paire" de la F1 actuelle, ne s'est pas endormi sur ses lauriers monégasques et "a passé du temps à l'usine de Brackley" où un nouveau directeur technique a pris ses fonctions.
Paddy Lowe (ex-McLaren), qui connaît bien Hamilton, a été embauché cet hiver, dans la foulée de l'arrivée du champion du monde 2008.
"C'est l'une de mes pistes préférées, j'aime le défi que ça représente de piloter ici, à cause des faibles appuis aérodynamiques exigés par les longues lignes droites", commente Rosberg.
© AFP/Cristina Quicler
Le pilote allemand Nico Rosberg
(gauche) et le britannique Lewis Hamilton
de l'écurie Mercedes lors d'une séance d'essai sur le circuit de Jerez en Espagne, le 4 février 2013
"C'est vraiment un circuit spécial", ajoute Hamilton, "car ça va très vite, c'est très amusant de piloter, et freiner tard aide beaucoup. Cela ressemble un peu à Monaco, car il faut des réglages similaires pour aller chercher les vibreurs (trottoirs), donc on devrait être compétitifs, même si notre préoccupation principale sera de gérer les pneus".
Si les Mercedes parviennent à préserver aussi bien leurs gommes qu'à Monaco, elles seront favorites. Sinon, tout est possible, surtout si les conditions météo s'en mêlent. Jenson Button en sait quelque chose, car il avait remporté ici en 2011 le GP le plus long de l'histoire de la F1 (plus de quatre heures de suspense, interruptions comprises).
Button, dont la McLaren est en progrès invisibles mais constants depuis le début de la saison, aimerait bien créer la surprise dimanche et faire remonter l'écurie anglaise, avec l'aide de son coéquipier Sergio Pérez, à la 5e place du championnat constructeurs, actuellement occupée par Force India.
Les Indiens de Silverstone fêteront dimanche à Montréal leur 100e GP depuis que l'écurie Spyker a été reprise par le milliardaire Vijay Mallya, et Force India vient de réussir un début de saison 2013 impressionnant. De quoi inciter ses pilotes, Paul Di Resta et Adrian Sutil , à rêver ouvertement d'un podium à Montréal.