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Les dirigeants de la Formule 1 se réunissent mardi à Genève pour tenter de trouver un accord sur la règlementation du Championnat du monde à partir de 2017, après deux ans de domination par Mercedes.
Le promoteur de la F1, Bernie Ecclestone, 85 ans, gérant de Formula One Management (FOM), a remis le feu aux poudres lundi dans le quotidien britannique Daily Mail, alors que les 11 écuries engagées pour 2016 débutaient quatre jours d'essais d'avant-saison à Barcelone avec leurs nouvelles monoplaces.
"Je ne paierais pas pour emmener ma famille assister à un Grand Prix", confie Ecclestone, pour qui "la F1 n'a "jamais été dans un pire état", en raison notamment du monopole Mercedes et du manque de suspense sportif.
Mercedes vient de remporter 32 courses sur 38 en deux ans (2014-2015), et les quatre titres mondiaux mis en jeu (constructeurs et pilotes, avec Lewis Hamilton ). Pour enrayer cette domination, les autres écuries ont besoin de trouver, avant le 1er mars, un accord sur un changement de règlementation technique qui permettrait à tous les acteurs de la F1 de repartir à zéro, en 2017... ou en 2018, si aucun accord n'est trouvé cette semaine.
- Situation bloquée depuis des mois -
Quelle F1 en 2017, avec des cockpits fermés ou non, pour des raisons de sécurité, et des grilles de départ inversées pour pimenter le spectacle ? Ce sera le thème principal des réunions du Groupe stratégique de la F1, composé de six écuries sur onze, puis de la Commission F1, où siègent également des représentants de la FOM et de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), garante des règlements sportifs et techniques.
"Tout le monde a son opinion mais nous souhaitons vraiment améliorer ce sport, le rendre plus excitant. Les pilotes seraient heureux d'avoir des voitures plus rapides", a résumé lundi à Barcelone le Français Eric Boullier, directeur de la compétition de McLaren-Honda.
"Nous parlons de tout cela depuis longtemps, donc si nous ne trouvons pas d'accord, ce sera un échec, à mon avis", a ajouté Boullier. La situation est bloquée depuis plusieurs mois, notamment sur la question des moteurs, de leurs performances et de leur coût, en raison de la position dominante de Mercedes et Ferrari, qui vont fournir cette année huit écuries sur onze.
"Le plus grand danger, c'est que les écuries votent dans leur intérêt particulier, plutôt que dans celui du sport en général", a abondé Adrian Newey, le directeur technique de Red Bull Racing.
"Quand on voit les audiences télé décliner, c'est très préoccupant", estime Boullier, pour qui c'est au promoteur, Bernie Ecclestone, de faire le nécessaire. "Chaque année, la concurrence est de plus en plus forte pour le sport à la télévision, donc il faut faire attention de ne pas se faire larguer", ajoute Newey.