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Romain Grosjean , 7e du Championnat du Monde de Formule 1 en 2013, grâce à six podiums, a très peu roulé cet hiver, en raison de problèmes à répétition sur sa Lotus; il est d'autant plus "impatient de reprendre", a-t-il confié jeudi à Melbourne.
Q: Comment abordez-vous ce premier Grand Prix de la saison?
R: "L'état d'esprit est plutôt bon, je suis impatient de reprendre la saison. On a fini la saison 2013 sur les rotules mais après deux semaines à la maison j'avais envie de remonter dans une voiture et de faire un Grand Prix. On est tous assez excités par le début de saison, la reprise, même si on n'est pas aussi confiants qu'on aurait pu l'être, à cause d'essais hivernaux compliqués, avec des problèmes de fiabilité et de performance. Si on se base sur les chiffres de la soufflerie, l'aérodynamique de la voiture est bonne, mais on n'a jamais réussi à faire quatre tours d'affilée dans des temps corrects, donc on ne peut pas savoir. Pour l'instant, la priorité c'est le moteur".
Q: Quel bilan tirez-vous des essais d'avant-saison?
R: "Sur le papier, Mercedes semble être bien mieux préparé que Renault. On travaille aussi dur qu'on peut, on essaye d'améliorer les choses, et on a encore énormément de paramètres à découvrir. A la fin des essais de Bahreïn, on a fait peu de tours, mais on est ressortis avec pas mal d'idées en tête. J'ai fait beaucoup de simulateur, plus que prévu, pour essayer des choses. Le logiciel de gestion du moteur Renault a été modifié, j'espère que c'est dans la bonne direction. On est partenaires depuis longtemps, et si ça se trouve, dans trois courses, le moteur Renault marchera très bien. Maintenant, il faut qu'on remonte en piste et qu'on roule un peu plus pour en savoir plus: il va nous falloir les essais libres pour faire des essais de départ, et aussi pour s'entraîner à rouler derrière la voiture de sécurité, à allure réduite, avec tous les systèmes de récupération d'énergie".
Q: Les soucis de cet hiver vous incitent-ils à réviser vos objectifs?
R: "Pour finir premier, il faut d'abord finir, et cela n'a jamais été aussi vrai qu'aujourd'hui. Mais ça ne sert à rien de venir ici en disant qu'on va finir la course. Si un pilote fait de la F1, c'est pour gagner des courses, sinon il faut qu'il change de métier. On était à cinq secondes des temps (des meilleurs) à Bahreïn, donc il faut qu'on revienne dans le match. L'idée, c'est de tirer le maximum du matériel, comme sait le faire Fernando Alonso (ndlr: ex-coéquipier de Grosjean en 2009 chez Renault F1). Je ne sais pas si le pilotage sera plus important qu'avant. Comme d'habitude, au final, c'est la meilleure voiture qui gagnera des courses".