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La décision sur la présence de Renault en Formule 1 après 2016 "ne sera pas annoncée avant le mois de septembre", a indiqué dimanche à Budapest le directeur général de Renault Sport F1, Cyril Abiteboul.
"Nous réfléchissons depuis près d'un an, sur l'ensemble de notre stratégie en sport automobile (...) Le marketing est dans le siège du pilote", a ajouté Abiteboul, pour qui les décisions seront prises en fonction du niveau de "retour sur investissement, réel et concret" que peut procurer le sport automobile pour Renault.
Abiteboul a en fait répété les propos du PDG de Renault, Carlos Ghosn, en juin à Londres, tout en apportant quelques précisions sur le planning. La reprise de l'écurie Lotus (ex-Renault F1), actuellement en grosses difficultés financières, "fait partie des opportunités que nous examinons", a-t-il confirmé.
Une décision a déjà été prise: Renault "ne subventionnera plus la Formule Renault 3.5", une catégorie comparable techniquement mais moins connue que le GP2 disputé en lever de rideau de plusieurs GP de F1.
"La Formule Renault 3.5 a permis de former 60% des pilotes de F1 actuels, dont Lewis Hamilton , et personne ne le sait. Nous ne pouvons plus continuer à tout faire. Il n'y a pas de tabou", a ajouté Abiteboul.
Renault Sport réfléchit aussi "au coût important, financier et humain, des World Series by Renault (WSR)". Et cela même si ces meetings gratuits, qui incluaient des courses de Formule Renault 3.5 et d'autres catégories motorisées par Renault, attirent "de 60.000 à 100.000 spectateurs par week-end", a rappelé Abiteboul.
Sur la F1, Abiteboul a précisé que les moteurs Renault des Red Bull et des Toro Rosso avaient "progressé en performance de 1% à chaque course, soit 10% depuis le début de la saison 2015".
"En fin de saison, Il nous manquera encore trois dixièmes de seconde au tour par rapport aux moteurs Mercedes", a-t-il ajouté, sachant que l'écart actuel est encore "de huit dixièmes au tour", selon les calculs des ingénieurs de Renault Sport F1.
Abiteboul a aussi estimé que Renault avait fait gagner "500 millions d'euros" à Red Bull en cumulé depuis dix ans (sponsoring apporté par des marques du groupe Renault, revenus liés directement aux quatre titres de champion du monde des constructeurs).
Les dirigeants de l'écurie autrichienne sont très critiques, depuis l'an dernier, au sujet de leur moteur français.
Daniel Ricciardo (Red Bull), vainqueur l'an dernier, était sur la 2e ligne de la grille de départ pour le GP de Hongrie.