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Jean-Eric Vergne (Toro Rosso), alias "JEV", 24 ans depuis fin avril, est le mieux classé des trois pilotes français de Formule 1 après les quatre premiers Grands Prix de 2014, et estime avoir encore "quelques dixièmes (de seconde) dans la poche".
Q: Quel bilan tirez-vous de votre début de saison 2014 ?
R: "Un bilan très positif, même si ce n'est pas forcément ce que les gens ressentent de l'extérieur. Parce que beaucoup de choses se sont passées qui n'ont pas été forcément visibles. Il y a parfois des choses qu'on ne dit pas, qui pourraient expliquer des mauvais résultats, mais dans ces cas-là je préfère ne pas chercher d'excuse, garder la tête baissée et continuer à avancer. Je me sens aussi beaucoup mieux que l'an dernier donc j'arrive à faire des choses bien meilleures, notamment en qualifications (ndlr: qualifié pour la Q3, et donc dans le Top 10 sur la grille, trois fois sur quatre GP), même si les résultats en course ne sont pas ceux qu'on espérait".
Q: Quels sont les principaux enseignements des quatre premiers GP de 2014 ?
R: "Ils montrent d'abord qu'on a une bonne voiture, que l'équipe a fait un très bon boulot. On sait dans quelle direction aller et on sait qu'on va pouvoir aller chercher de la performance. On a commencé la saison avec une voiture trop lourde, elle a perdu du poids course après course, et quand on sera au point ça changera beaucoup de choses. Le côté positif, c'est que j'ai quelques dixièmes dans la poche et que le jour où tout sera aligné, ça me rendra la vie plus facile".
Q: Comment analysez-vous les bonnes performances de votre ex-coéquipier Daniel Ricciardo chez Red Bull, face à Sebastien Vettel ?
R: "Je n'ai aucun regret, aucun pincement au coeur, car les choses doivent arriver pour certaines raisons. Comme j'étais dans les mêmes performances que Daniel les deux dernières saisons, ça prouve le niveau qu'on avait, Daniel et moi. J'ai beaucoup appris de lui en +qualifs+ et j'ai amélioré ce point-là cette saison. En course j'arrivais toujours à faire la différence. La place chez Red Bull s'est jouée entre Daniel et moi, ça m'a beaucoup marqué, ça m'a même fait mal, mais j'ai pris l'hiver pour réfléchir. Le positif, c'est que j'ai changé beaucoup de choses et que les personnes qui me font confiance, dans l'écurie, ont vu ce changement-là".
Q: Quel est le meilleur conseil qu'on vous a donné depuis votre arrivée en F1 ?
R: "Ne pas écouter ce qui se dit à l'extérieur. Je fais d'abord la course contre moi-même, notamment sur un tour +qualif+ (ndlr: en qualifications). Je suis seul derrière le volant et si je commence à penser aux autres, je ne m'en sors plus".
Q: Que pensez-vous de la nouvelle réglementation et des nouveaux moteurs ?
R: "Toro Rosso a fait un très bon travail avec les gens de Renault, pour bien adapter le moteur dans la voiture et bien comprendre l'utilisation de l'énergie en course. Moi je suis surtout-là pour conduire la voiture et je pense que la F1, quel que soit le moteur qu'on utilise, sera toujours la F1, avec les meilleurs pilotes au monde, et donc le pinacle du sport auto".
Q: Quel souvenir avez-vous d' Ayrton Senna , mort en course il y a 20 ans ?
R: "J'avais quatre ans, donc je n'ai absolument aucun souvenir (ndlr: de la tragédie d'Imola en 1994), mais quelques années plus tard j'ai commencé à réaliser qui il était et ce qu'il avait fait pour la F1. Je pense que tout le monde a beaucoup de respect pour lui. J'aime tous les sportifs qui ont fait évoluer le sport mondial, comme Michael Jordan en basket. Je pense qu'il fait partie des plus grands sportifs de tous les temps".