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© AFP/Franck Fife
Le pilote de la Mini, l'Espagnol Nani Roma, et son copilote Michel Perin lors de la 11e étape du Dakar-2014 entre Antofagasta et El Salvador, au Chili, le 16 janvier 2014
Le Dakar a perdu beaucoup de son suspense jeudi dans la catégorie autos avec la consigne de l'écurie Mini, dont trois voitures mènent la course, de figer les positions en tête et de laisser l'Espagnol Nani Roma l'emporter devant le Français Stéphane Peterhansel.
Deuxième au classement général derrière Roma, auteur d'une remontée impressionnante et pleine de panache ces derniers jours, Peterhansel -roi incontesté du Dakar avec 11 victoires (motos/autos)- a accusé le coup et reconnu "un peu de frustration".
"On avait fait du bon boulot et cette consigne de réduire l'allure est tombée", a-t-il dit à l'arrivée de la 11e étape (sur 13), finie à la 4e place. "Là, c'est un peu de la souffrance, on roule doucement, on ne se fait pas plaisir".
Le directeur du Dakar-2014 Etienne Lavigne s'est pour sa part déclaré "déçu" et "surpris" par cette décision. "Nous n'avons pas été informés (...) par le team manager (de Mini, Sven Quandt), a-t-il souligné. Nous sommes déçus, clairement, parce que ce n'est pas dans l'esprit de l'épreuve. On est un peu estomaqués. Ce n'est pas +fair+ (correct) du tout".
Interrogé par France Télévisions jeudi matin sur sa tactique pour cette 11e étape, Peterhansel, très déçu, avait répondu: "la tactique? C'est que c'est fini. Je me suis amusé pendant cinq jours mais ça vient de la haute hiérarchie et maintenant je vais être obligé de freiner. Pour moi, c'est fini".
Sauf accident mécanique grave, Roma, qui avait déjà gagné la course en 2004 mais dans la catégorie motos et occupait la première place du général depuis le 9 janvier, s'achemine donc vers une victoire dans l'édition 2014. Et Mini vers un triplé.
Les pilotes de l'équipe allemande, qui a engagé 11 voitures cette année dans le rallye-raid, trustaient en effet les trois premières places de la course jeudi soir à l'arrivée de la 11e étape Antofagasta - El Salvador (Chili), le Qatari Nasser Al-Attiyah occupant la 3e place.
Le mot d'ordre de figer les positions des trois Mini en tête est tombé mercredi soir, à l'arrivée de la 10e étape.
Avec 605 km de spéciale, la plus longue de ce Dakar-2014, la 11e étape aurait pu offrir une belle empoignade entre Roma et Peterhansel. Pistes, rios à traverser et dunes (celles de Copiapo), tout était réuni.
© AFP/Franck Fife
Le pilote de la Mini, le Français Stéphane Peterhansel, et son copilote Jean-Paul Cottret
, dans la 11e étape du Dakar-2014 couru entre Antofagasta et El Salvador, au Chili, le 16 janvier 2014
"Pas facile à accepter"
Un représentant du l'équipe Mini a expliqué dans l'après-midi que la décision de figer les positions en tête avait été prise parce que "les voitures ont été poussées à fond au cours des derniers jours, en particulier celle de Peterhansel. C'est une question de sécurité pour l'équipe, pour les voitures, pour les pilotes".
"Nani (Roma) est mon ami et c'est un peu moins dur à avaler, a lâché Peterhansel à l'arrivée. Je ne lui mets pas la pression mais s'il se plante dans les dunes, je ne l'attendrai pas".
Le Français a reconnu ne "pas avoir bien dormi" lorsque la consigne -"ne pas attaquer comme les derniers jours"- est tombée. "Ce n'est pas facile à accepter mais c'est compréhensible".
En motos, pas trop de suspense non plus. L'Espagnol Marc Coma (KTM) a remporté la 11e étape, confortant ainsi encore un peu plus sa place de leader au classement général, devant ses compatriotes Joan Barreda (Honda) et Jordi Viladoms (KTM).
Le Français Cyril Despres (Yamaha), cinq fois vainqueur de l'épreuve, a fini 2e de l'étape, devant un autre Français et camarade d'écurie, Olivier Pain.
Au général, Pain est 4e à 02 h 21 min 40 sec de Coma, Despres 6e à 02 h 31 min 18 sec.
Tout porte donc à croire que la 26e édition du Dakar, commencée le 5 janvier à Rosario (Argentine) et qui se terminera le 18 à Valparaiso (Chili), sera trustée par les Espagnols, en auto et à moto.