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Le pilote sud-africain Giniel De Villiers
en action sur la 2e étape du Dakar-2014 entre San Luis et San Rafael, le 6 janvier 2014
Le soleil se lève sur les Andes, la température grimpe à toute vitesse et le village prend son rythme de croisière: bienvenue au "Dakar", fourmillière éphémère accueillant chaque jour quelque 3.000 personnes en pleine nature.
06h00: les premiers bus de journalistes accrédités pour couvrir ce rallye-raid sont arrivés au bivouac, après une nuit passée sur la route entre San Rafael et San Juan, dans l'est de l'Argentine. Chacun récupère son sac et titube jusqu'aux douches, l'une des priorités absolues de la journée qui commence.
Parti le 5 janvier de Rosario en Argentine, le Dakar-2014 n'en est qu'au matin de sa troisième étape, et l'arrivée est encore loin, à Valparaiso, au Chili, le 18, après un passage en Bolivie pour les seuls motards. Et déjà le rallye est entré "dans le dur", comme en témoignent les tenues de sa population.
Oubliées les élégances vestimentaires du début: adieux les chemisettes et polos, place aux T-shirts et aux shorts. Les tongs ont la cote. Et malheur à ceux qui s'aventurent tête nue, le soleil brûle impitoyablement.
07h00: les ordinateurs sont branchés sous la tente de presse, les groupes électrogènes ronronnent. Pour chacun, une seule question: a-t-on de l'Internet, seul lien avec le monde lorsqu'il n'y a plus de réseau téléphonique.
Luc Alphand, un jogging pour commencer
Le suivi de la course commence, après un contact avec les rédactions, à Paris ou ailleurs, pour caler les couvertures.
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Le motard français Michael Metge lors de la 2e étape du Dakar-2014 entre San Luis et San Rafael, le 6 janvier 2014
Ce mardi, c'est une étape marathon pour les motards (partis à 04h30 locales) et il y a de la souffrance dans l'air. Malgré un parcours raccourci de 130 km pour cause de pistes défoncées par les pluies, les deux roues seront sans assistance, sinon celle de leurs "porteurs d'eau", les seconds couteaux des équipes, au service de leurs leaders en cas de pépin.
Contrairement aux autos, les motos ne reviendront pas à San Juan ce mardi soir mais passeront la nuit dans la montagne, dans le petit village de Barreal, au nord de l'Aconcagua (6.962 m), point culminant de la cordillère des Andes.
Cette 3e étape représente un défi physique important pour les motards, qui vont parcourir une cinquantaine de kilomètres à plus de 4.000 m (jusqu'à 4.300 m). C'est la première fois qu'une spéciale monte aussi haut pour les motos.
Mercredi soir, tout le monde se retrouvera à Chilecito, terme de la 4e des 13 étapes du Dakar-2014.
10h00: Luc Alphand, vainqueur du Dakar en 2006, rentre d'un... footing d'une cinquantaine de minutes dans la montagne, frais comme un gardon ! L'ancien champion de ski, 48 ans, toujours souriant et disponible avec tout le monde, suit la course comme consultant pour France Télévisions.
Le sable comme l'eau de mer
De violentes bourrasques balaient les grandes tentes abritant le village, charriant du sable et une poussière fine qui s'infiltrent partout, avec semble-t-il une prédilection pour les ordinateurs et les appareils photo.
"C'est pire que tout, peste un photographe. Ca entre dans les boitiers et les objectifs, aussi protégés soient-ils. Pour le matériel, c'est aussi mauvais que de l'eau de mer..."
Il n'empêche: l'endroit est magnifique. Le +village+ est entouré de montagnes pelées qui rappellent le Hoggar et le Haut Atlas, certains des paysages originels du Dakar.
12h30: l'heure de déjeuner a sonné. Par petits groupes, les journalistes, techniciens et membres de l'organisation rejoignent la zone des repas, trois tentes sous lesquelles sont servis les repas.
Le soleil est maintenant à son zénith et le thermomètre tutoie les 40 degrés à l'ombre. C'est la fournaise. Les bouteilles d'eau disparaissent à vitesse grand V. L'eau est encore tiède mais elle sera bientôt chaude...
Ce (mardi) soir, nous ne verrons pas les motos, posées dans la montagne. Mais les autos arriveront tôt et les interviews pourront avoir lieu de bonne heure.
Après l'écriture et l'envoi des papiers (Saint-Internet, priez pour nous!), il nous faudra quand même songer à planter la tente. Après avoir trouvé un endroit plat, éloigné du parc autos où les mécaniciens bricoleront et feront ronfler les véhicules toute la nuit...
C'est aussi ça, le Dakar.