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Stéphane Peterhansel et son co-pilote lors de la 12e étape du Dakar-2014 entre El Salvador et La Serena au Chili, le 17 janvier 2014
La plus grande confusion régnait vendredi à La Serena (Chili), où le Français Stéphane Peterhansel (Mini) a repris la tête pour 26 secondes du classement général à son coéquipier espagnol Nani Roma après sa victoire dans la 12e et avant-dernière étape du Dakar-2014.
Ce coup de théâtre est intervenu au lendemain de la décision de l'écurie allemande Mini de figer les positions en tête de la course afin d'avoir samedi trois voitures sur le podium à Valparaiso (Chili).
A l'arrivée de la spéciale, Roma a expliqué avoir crevé au km 20 de la spéciale (350 km au total). "On est resté tranquille, puis on a suivi les traces (du Qatari Nasser) Al-Attiyah (également sur Mini) jusqu'aux dunes. La course reste ouverte, on verra demain (samedi)".
"Je l'ai dit hier (jeudi), a poursuivi Roma: je n'ai pas eu de consigne, vous l'avez bien vu aujourd'hui".
"C'était une spéciale un peu bizarre, a pour sa part reconnu Peterhansel. J'ai même fait demi-tour pour demander à Nani Roma s'il voulait ouvrir la route dans les dunes, il n'a pas voulu (...). La stratégie n'a pas changé. Les consignes seront peut-être réactualisées ce soir et bien sûr nous les écouterons".
"On a fini cette spéciale sur un rythme très léger, a ensuite déclaré le Français à son arrivée au bivouac. Nani a crevé, perdu pas mal de confiance et le rythme. Il a mal roulé, nous normalement".
En conclusion, "Peter" a affirmé qu'il était "prêt à redonner la première place (au général) à Nani Roma si on lui demandait".
Peterhansel, champion incontesté du Dakar (11 victoires, motos/autos confondues), n'avait manifestement pas trop bien pris la décision, mercredi soir, de figer les positions en tête de la course alors qu'il remontait sur Roma, lui reprenant chaque jour plusieurs minutes.
Despres s'impose chez les motards
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Le motard Cyril Despres au guidon de sa Yamaha lors de la 12e étape du Dakar-2014 entre El Salvador et La Serena
"On avait fait du bon boulot et cette consigne de réduire l'allure est tombée", avait-il dit à l'arrivée de la 11e étape, finie à la 4e place. "Là, c'est un peu de la souffrance, on roule doucement, on ne se fait pas plaisir".
Vendredi, il a remporté sa 4e victoire d'étape de cette 36e édition du Dakar, la 65e de sa carrière dans cette épreuve.
La décision de l'écurie Mini avait également provoqué une vive réaction du directeur du Dakar Etienne Lavigne, qui s'était déclaré "déçu" et "surpris".
"Nous n'avons pas été informés (...) par le team manager (de Mini, Sven Quandt), avait-il souligné. Nous sommes déçus, clairement, parce que ce n'est pas dans l'esprit de l'épreuve. On est un peu estomaqué. Ce n'est pas +fair+ (correct) du tout".
"Ce qui me fatigue c'est d'avoir l'impression que ce que j'ai fait n'a pas de valeur; mon sentiment c'est que ça fait ch... tout le monde que je sois en tête, notamment Etienne Lavigne", a rétorqué Roma vendredi soir. "Il y a plein de pilotes qui ont gagné le Dakar avec des consignes".
Impossible donc de dire qui l'emportera samedi à Valparaiso dans la catégorie autos et tous les scenarii sont désormais possibles. Selon ce qui sera décidé, peut-être à huis-clos, par l'écurie Mini ou par Roma et Peterhansel, au demeurant très amis, qui partagent le même motor-home et se sont serré la main à l'arrivée vendredi.
En moto, c'est un autre Français, Cyril Despres (Yamaha), qui a gagné la 12e étape vendredi, son deuxième succès cette année dans le Dakar. Despres, cinq fois vainqueur de l'épreuve, a fini devant l'Espagnol Marc Coma (KTM), leader du classement général, et un autre Français, Olivier Pain (Yamaha).
Coma est resté premier au général devant son compatriote Jordi Viladoms (KTM), à près de deux heures, les Français Olivier Pain (Yamaha) et Despres occupant les 3e et 4e places.