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L'Espagnol Carlos Sainz Jr, débutant en Formule 1 chez Toro Rosso, a fêté ses 21 ans début septembre et s'est entraîné à vélo, dans son sauna, pour la chaleur et l'humidité du GP de Singapour, a-t-il expliqué à l'AFP avant les premiers essais libres.
Q: Comment vous êtes-vous préparé pour disputer un GP dans ces conditions un peu extrêmes (chaleur, humidité, pollution) ?
R: "Je me suis entraîné un peu plus car tout le monde me parlait de cette course et de sa difficulté. J'ai donc passé un peu plus de temps sur mon vélo, dans le sauna, et dans le sauna avec mon vélo, pour m'adapter à la chaleur. Je me sens bien, vraiment."
Q: A quoi ressemble votre quotidien ? R: "Je me réveille le matin et je vais à la gym pour m'étirer un peu. Puis je prends mon petit-déjeuner. Quand je suis sur un week-end de Grand-Prix, je me fais masser par mon entraîneur. Nous assistons ensuite aux réunions avec les ingénieurs, puis une fois de retour, je fais mon échauffement, pendant 15 minutes et je monte dans la voiture."
Q: Où vivez-vous ?
R: "Je vis à Londres, en plein centre. C'est un emplacement idéal car proche de tous les aéroports mais aussi de Milton Keynes (le siège de Red Bull, maison mère de Toro Rosso, NDLR)."
Q: Comment travaillez-vous avec Max Verstappen , l'autre débutant de Toro Rosso ?
R: "Pendant les essais hivernaux, nous nous aidions beaucoup mutuellement, pour permettre à l'équipe d'aller de l'avant. Après, dès que la saison a été lancée, nous avons chacun commencé à trouver notre voie, avec les réglages, avec l'approche. Je pense que nous sommes de très bons coéquipiers, un bon duo."
Q: Comment pourriez-vous vous décrire en trois mots ?
R: "Difficile à dire, je préfèrerais que quelqu'un d'autre le fasse à ma place. Concentré ! Je dirais que parfois je suis trop focalisé, concentré. Par exemple, quelqu'un va me parler et je ne vais pas entendre..."
Q: Quel est votre meilleur souvenir de F1 depuis que vous la suivez ?
R: "C'est la première course que j'ai regardée, en 2003, quand Fernando Alonso a gagné en Hongrie (sa première victoire en F1, NDLR)."
Q: Vous avez toujours cité Alonso comme votre exemple... Est-ce qu'il continue à vous donner des conseils ?
R: "Un peu moins (rires). Nous continuons toujours à commenter les courses, les qualifications, les pneus, mais ce n'est pas comme si je recevais des conseils, comme si je demandais: +Je peux faire ceci ? Qu'est ce que je dois faire là ?+ Nous parlons, tout simplement. Mais je pense que c'est normal, car une fois qu'un jeune pilote est dedans, il devient un rival. Je pense que je ferais exactement la même chose."
Q: Quel est le meilleur conseil qu'il vous a donné avant vos débuts ?
R: "Il m'en a donné beaucoup. Il m'a dit d'être prudent avec les médias, de faire attention à ce que je dis, parce qu'ils vont essayer de le tourner de manière différente. C'est ce conseil que je retiens spécialement".
Q: Si vous aviez la possibilité d'imaginer votre propre circuit, près de chez vous, à quoi ressemblerait-il ?
R: "Je le ferais à Spa-Francorchamps et j'introduirais l'enchaînement de deux fameux virages de Silverstone, Maggots et Becketts. J'ajouterais aussi la chicane Ascari, à Monza, et ça serait une combinaison de mes tracés préférés."
Q: Quelles sont vos monoplaces de F1 préférées ?
R: "Je dirais la Red Bull de 2010 et la McLaren de 2008."
Q: Si vous pouviez changer quelque chose en F1, pour pimenter un peu les choses, que feriez-vous ?
R: "Je laisserais les pilotes s'exprimer davantage. Ne pas laisser les équipes leur dicter ce qu'ils doivent dire, pour que ce soit un peu plus pimenté. Comme à l'époque de Prost et Senna, quand personne ne leur disait ce qu'ils devaient dire ou ne pas dire. Pour davantage laisser s'exprimer le côté humain des pilotes."
Propos recueillis par Anne-Laure RICHARD