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© AFP/Jean-Francois Monier
Henri Pescarolo
durant les 24h du Mans, le 12 juin 2011
L'écurie Pescarolo Team a été placée en liquidation judiciaire, a déclaré Henri Pescarolo , 70 ans, à l'AFP mercredi, en s'interrogeant sur son avenir sportif après 50 ans passés dans le monde automobile et quatre victoires aux 24 Heures du Mans.
En 2010, Pescarolo avait déjà connu pareils déboires avec son écurie Pescarolo Sport, avant de redémarrer.
"L'année dernière j'avais signé un gros contrat avec un partenaire pour faire la saison 2012 dans de bonnes conditions, et même commencer 2013, j'ai tout lancé, tout était pré-financé", a expliqué Henri Pescarolo , en se définissant comme "le dernier dinosaure en sponsoring".
Mais "je me suis aperçu que ce sont des gens qui avaient planté trois écuries avant moi" a ajouté l'ancien pilote, qui n'a finalement récupéré que 10% de la somme promise par son sponsor : "J'ai réussi avec l'aide de partenaires fidèles à participer aux 24 Heures du Mans, et après il a fallu que je gère cette situation."
En juillet, Pescarolo avait obtenu une procédure de sauvegarde sur six mois, auprès du tribunal de commerce du Mans, le temps d'essayer de trouver une solution.
"Je me suis démené comme un malade (...), mais je n'ai pas trouvé de partenaire pour avoir un plan de continuation crédible, on ne pouvait rien faire d'autre hier que de débrancher la perfusion", a-t-il regretté.
"Pescarolo Team est mort, mais Henri Pescarolo ne l'est pas !", a insisté l'ancien champion, qui veut se réorganiser pour 2013. En cas d'échec, "je considérerai qu'après 50 ans de pression automobile, ça suffira", a-t-il cependant concédé.
Pour revenir éventuellement en compétition en endurance, le pilote a précisé à l'AFP qu'il lui faudra d'abord avoir "l'envie". Mais il faudra également que "le règlement des 24 Heures du Mans devienne équitable", ce qui ne serait plus le cas depuis l'arrivée du diesel en course en 2008 selon lui.
A ce moment là, c'est "le règlement Audi" qui a été accepté, a accusé Henri Pescarolo au sujet du constructeur allemand, vainqueur des trois dernières éditions au Mans et de 8 des 10 dernières courses sur le circuit de la Sarthe. Avec pour résultat, "pendant sept ans des diesel avec 150 à 180 chevaux de plus que les +essence+, un règlement totalement invraisemblable et pas du tout équitable", a-t-il insisté.