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Porsche menait devant Audi après trois heures de duel intense dans la 83e édition des 24 Heures du Mans, samedi, interrompues deux fois par des sorties des voitures de sécurité.
La deuxième neutralisation est intervenue peu avant 18h00, après une violente sortie de piste de l'Audi N.8 avec le Français Loïc Duval au volant.
Surpris par des voitures de la catégorie GT qui ont ralenti devant lui pour se conformer au drapeau jaune agité par les commissaires de course, en raison de la présence de débris sur la piste, Duval a essayé de se faufiler sur leur droite, dans l'herbe, mais il a touché le rail et sa voiture est partie en tête-à-queue.
L'Audi N.8 a pu être réparée en cinq minutes et a repris la piste en 8e position, avec le Brésilien Lucas Di Grassi au volant.
En tête de course, après trois heures de course, on avait déjà enregistré sept changements de leader, ce qui démontre à quel point le duel est serré entre les deux constructeurs, conformément à ce que les essais avaient laissé entrevoir.
Porsche, à la recherche de sa première victoire depuis 18 ans, dominait quand même les débats, avec sa Porsche 919 Hybrid N. 17 conduite par le pilote néo-zélandais Brendon Hartley en première position.
Elle devançait la N.18 avec l'Allemand Marc Lieb au volant et la N. 19 pilotée par Nick Tandy.
Derrière venaient deux Audi, la N.7 avec le Français Benoît Tréluyer au volant et la N.9 avec le Portugais Filipe Albuquerque, devant la première Toyota, la N.1 d'Anthony Davidson.
Porsche détient toujours le record de victoires dans la Sarthe, avec 16 trophées soulevés, contre 13 pour Audi, mais la marque aux anneaux, qui a engagé trois R18 e-tron quattro, affiche une domination quasiment sans partage depuis l'an 2000. Toyota, en retrait en termes de performance pure, reste en embuscade pour prétendre à la victoire finale, surtout s'il pleut dans la nuit, comme l'annonce Météo France.
La course se déroule dans de bonnes conditions climatiques, même si la chaleur (24° à 18H00) - et le trafic toujours plus important au début de l?épreuve, avec 55 voitures au départ - n'ont pas encore permis aux moteurs de donner leur pleine puissance.
Le départ avait été donné à 15H00 locales en présence du président de la République François Hollande, qui a passé plus de quatre heures sur place mais n'a pas effectué de tour de circuit dans une Audi officielle, son déjeuner s'étant prolongé.
M. Hollande a visité le stand Toyota puis celui, voisin, de la marque française Alpine, qui a engagé un équipage 100% français Nelson Panciatici, Paul Loup Chatin et Vincent Capillaire.
Accompagné des ministres de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, originaire de la Sarthe, François Hollande est le premier président de la République depuis Georges Pompidou en 1972 à assister au départ de la plus grande course d'endurance au monde.
Lors de sa remontée des stands, quelques sifflets se sont élevés des tribunes, mais on ne les entendait plus trois heures plus tard, lorsqu'il a assisté au départ depuis le podium, aux côtés de Bill Ford, le descendant d'Henry Ford, qui a agité le drapeau tricolore. Ford reviendra au Mans en 2016, en catégorie GT.
Plus de 250.000 spectateurs sont attendus ce week-end autour du mythique Circuit des 24 Heures, long de 13,629 km et dont la fameuse ligne droite des Hunaudières est utilisée, le reste de l'année, par les conducteurs de tous les jours.