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© AFP/Josep Lago
Le pilote français Sébastien Loeb (g) est félicité par le Finlandais Mikko Hirvonen
pour son titre mondial, le 11 novembre 2012 à l'issue du rallye de Catalogne.
Sébastien Loeb, neuf fois champion du monde des rallyes, va s'éloigner en 2013 et deux prétendants très patients vont tenter de monter sur son trône: le Finlandais Mikko Hirvonen (Citroën) et un autre Sébastien "made in France", le très ambitieux Ogier (Volkswagen).
Depuis 2004 et la première de ses neuf couronnes d'affilée, l'Alsacien était trop fort, trop intelligent, trop rapide, trop rusé, trop chanceux aussi, son équipe Citroën trop efficace. A l'image de son ami allemand Michael Schumacher qui a régné cinq ans sans partage sur la F1, de 2000 à 2004, dans une Ferrari.
Cette année 2012 n'a pas été différente de huit autres pour Loeb.
En Catalogne, il a conclu sa saison sur une 9e victoire -en 13 manches- alors que le titre avait été acquis sur ses terres d'Alsace deux épreuves plus tôt.
Le bilan de Loeb en carrière est effrayant: 76 victoires, 113 podiums et 126 arrivées dans les points, pour 164 rallyes entamés dans une WRC capable de jouer la gagne. Personne n'a jamais fait mieux.
Bravo donc, chapeau bas et bientôt rideau, probablement fin 2013, quand le roi Loeb aura bouclé une dernière saison presque "pour rire", au Monte-Carlo, en Suède et en Alsace, peut-être aussi en Argentine, histoire de se faire plaisir en gonflant quelques statistiques avant de se reconvertir en pilote de circuit.
Depuis le titre du Norvégien Petter Solberg en 2003, les adversaires de Loeb ont eu beaucoup de mérite. Surtout l'écurie Ford qui, malgré des budgets inférieurs, a glané quelques victoires, beaucoup de podiums et même deux titres constructeurs (2006, 2007) grâce à Marcus Grönholm, seul rival crédible de Loeb en dix ans de WRC.
Le grand Marcus parti, Hirvonen a fini quatre fois deuxième en cinq saisons (2008, 2009, 2011, 2012), à force de constance. Et il a montré cette année chez Citroën qu'il était prêt à perpétuer la tradition des Finlandais volants... et titrés en fin de saison (Alen, Vatanen, Salonen, Kankkunen, Makinen...).
Comme Loeb avant lui, Hirvonen n'aura pas de rival au sein de Citroën Racing, l'Espagnol Dani Sordo revenant dans le rôle de N.2 qui lui va si bien (une trentaine de podiums pour les Rouges), avec l'espoir de remporter enfin son premier rallye en WRC.
© AFP/Jean Christophe Magnenet
Le pilote de rallye français Sébastien Ogier, le 8 décembre 2012 à Monaco.
Le danger viendra de chez Volkswagen avec le brillant Ogier (ex-Citroën), alias "Seb 2", déjà 7 victoires au compteur en 58 rallyes, et le très rapide Jari-Matti Latvala (ex-Ford), parfois trop rapide: 7 victoires aussi, mais en 117 rallyes, et beaucoup de voitures fracassées.
Dans des Polo-R conçues depuis deux ans pour cumuler les qualités des Citroën et des Ford qui dominent le WRC depuis dix ans, le Français de 29 ans (le 17 décembre) et le Finlandais de 27 ans vont tenter de succéder à Loeb. Et si ça ne rigole pas tout de suite individuellement, ils tenteront d'offrir à Volkswagen la succession de Citroën (et Ford) au palmarès constructeurs.
Ogier et Latvala devront être à la fois très bons et très réguliers, car Hirvonen et Sordo n'ont pas pour habitude de gaspiller les points. "Le bon compromis est d'être à mi-chemin entre Hirvonen (pour la régularité) et Latvala (pour la performance)", a souri Ogier en décembre, lors de la présentation de sa Polo-R.
Pour passer du "Seb 2" capable de gagner autant de rallyes que "Seb" Loeb en 2011 (5), à voiture égale, au "Ogier 2.0", leader de VW en 2013, sa saison 2012 a été très chargée.
Plus de 4000 km de spéciales dans une petite Skoda Fabia S2000 pour garder le rythme et mettre les notes à jour et près de 6000 km d'essais, dans la Polo-R de développement, pour peaufiner les réglages et préparer l'avenir. Ca commence le 15 janvier, au départ du Rallye Monte-Carlo.