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On attendait Lewis Hamilton , sûr de lui comme jamais et intouchable en essais libres depuis deux jours, en pole position du Grand Prix d'Europe dimanche (17h00, 15h00 françaises) sur le nouveau circuit urbain de Bakou... ce sera Nico Rosberg au volant de l'autre Mercedes.
Car en qualifications samedi, Hamilton n'a jamais été dans le coup et s'élancera de la 10e position sur la grille.
Il a multiplié les freinages manqués, sans dommage, mais tandis que Rosberg, impérial, établissait le temps de référence en Q3, Hamilton se lançait tête baissée dans l'enfilade de virages serrés au pied des remparts de la vieille ville où il arrachait une roue contre un muret en braquant trop tôt.
"Etre dans le coup ou pas, la limite est étroite et aujourd'hui, je n'y étais pas", a reconnu le Britannique alors que son coéquipier allemand se réjouissait de son coup d'éclat dans "une des séances les plus difficiles".
"Je suis très content car nous avons travaillé tout le week-end pour régler la voiture et ça a été réellement optimum en qualifications", a commenté Rosberg.
- Perez rapide mais pénalisé -
Sergio Perez a confirmé les bonnes performances réalisées jusque-là par les Force India-Mercedes à Bakou. Le Mexicain a signé le 2e meilleur temps des qualifications mais, contraint de changer de boîte de vitesses après un accident lors des essais libres 3, il a été rétrogradé de 5 places sur la grille.
"Sur ce circuit, il est très facile de commettre une erreur et d'abîmer votre voiture. C'est ce qui m'est arrivé au pire moment, a déploré Perez. "Avec la pénalité, je pars 7e, l'équipe mérite mieux que ça."
Son recul bénéficie à Daniel Ricciardo , auteur du 3e chrono au volant de sa Red Bull-TAG Heuer et qui s'élancera de la première ligne.
"Nous avons dû sacrifier un peu d'appui pour tenter de nous rapprocher des Force India et des Williams qui sont très rapides", a reconnu Ricciardo, ravi de s'être si bien sorti de ces qualifications "tendues".
Sebastian Vettel (Ferrari) a signé le même temps au millième près que l'Australien, mais plus tard dans la séance et partira de la 2e ligne, juste devant son coéquipier Kimi Räikkönen.
"Nous sommes contents, mais pas complètement car l'écart avec Mercedes est très grand (...) Mais la course sera longue et il y aura plein de possibilités de doubler", a estimé Vettel.
Au vu de la séance de qualifications, "la plus excitante depuis longtemps" selon Rosberg, et des multiples dépassements et accrochages ayant émaillé la course de GP2 samedi, le Grand Prix de F1 devrait être spectaculaire.
Le pilote Mercedes sait aussi que son coéquipier a déjà prouvé cette saison sa capacité à remonter le peloton. En Chine, le triple champion du monde était parti 10e pour terminer 2e... derrière Rosberg.
- Les fanfaronnades de Hamilton -
Mais l'Allemand, leader du championnat, ne boudait pas son plaisir samedi soir, surtout après les fanfaronnades de son principal rival, arrivé en Azerbaïdjan plein de confiance après ses deux victoires consécutives à Monaco et à Montréal, qui lui ont permis de revenir à 9 longueurs de Rosberg.
Jeudi, Hamilton s'était montré particulièrement sûr de lui en affirmant ne pas avoir reconnu le tout nouveau tracé de Bakou à pied ni même l'avoir sérieusement étudié au simulateur.
"Notre simulateur n'est pas très bon, donc je verrai demain comment est le tracé", avait-il lâché, comme blasé. Quant à faire un tour à pied, comme la plupart des pilotes - pas assez intéressant pour la star des circuits.
"Je l'ai fait quand j'étais jeune, mais depuis 2010, je ne le fais plus. Ça ne fait aucune différence", avait affirmé le champion britannique.
Alors samedi, il a fallu composer. "Je n'ai pas d'explication ou d'excuse particulières, a-t-il assumé. Je manquais les bons points de corde et les bonnes zones de freinage... c'est comme ça".
Hamilton estime partir de trop loin pour espérer gagner le GP, mais promet qu'il fera "tout pour se racheter".
Plus de titres : 5 par Yoann Bonato (2017, 2018, 2020, 2021 et 2023). Copyright Sportquick/Promedi ... |