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samedi 23 novembre 2024
 

Sumo - Règlement et historique

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Sumo

 

Historique et principes

Discipline issue de la lutte pratiquée jadis en Chine, en Corée et en Mongolie, le sumo s’est développé au Japon il y a 1500 ans. Il fut au début un rituel de la religion “shinto” (les combats servaient à apaiser les dieux) puis fit ses premières apparitions devant la cour impériale au XIVe siècle.

Au XVIe siècle, le sumo se transforme en une discipline sportive avec des lutteurs professionnels.

 

Aujourd’hui on compte 900 lutteurs (sumotoris) dont une soixantaine de grandes stars (sekitoris), des véritables dieux dans leur pays. Les lutteurs pèsent généralement entre 130 et 200 kg et mesurent souvent plus de 1m 90. On attribue plusieurs grades dont le titre suprême “yokozuna” (grand champion) attribué au plus grand lutteur.

Un lutteur sur 350 obtient ce titre (seulement 65 sumotoris ont été honorés de ce grade). Pour cela, le lutteur doit impérativement remporter deux ou trois des six grands Tournois annuels “Kyushu Basho” (soit 15 combats par tournoi !) Ayant lieu à Tokyo (en janvier, mai et septembre), Fukuoaka (en novembre), Osaka (en mars) et Nagoya (en juillet). Là, il rencontre une moyenne de 90 adversaires.

Chaque tournoi qui dure 15 jours comporte 5 tours. Les lutteurs affrontent l’adversaire par tirage au sort et non par catégorie de poids (non-existant). Le vainqueur est celui qui aura obtenu le meilleur pourcentage de victoires. Il recevra la Coupe de l’Empereur.

La rapidité du mouvement, la souplesse et ses aptitudes sont importantes. Il existe 70 techniques différentes dans un combat (48 à l'origine). Les lutteurs, torse nu et pieds nus, sont habillés d’une sorte de tablier (mae-tate-mitsu) recouvrant les reins et tenu par une large ceinture en soie (mawashi). Ils sont coiffés d’un chignon très ancien (o-icho-mage ou chon-mage selon le niveau du lutteur).

Avant le début du combat, ils effectuent une série de mouvements symboliques (rituel). Ils tapent dans leurs mains, lèvent leurs bras, font un grand écart, jettent du sel, s’accroupissent et se mettent face à face pour se saluer et s’engager à faire un combat honorable. Pendant le combat, on ne peut pas viser l’estomac, les yeux ou tirer les cheveux. Le premier qui touche le sol par n’importe quelle partie du corps a perdu. Par ailleurs, ils n’ont pas le droit de franchir le cercle dans lequel ils combattent. Il n’y a pas de limite de temps pour un combat. La plupart des combats durent moins de 30 secondes.

Le sumo compte six grades indépendants des poids du sumotori. Pour accéder à un grade, il doit remporter des victoires. En cas d'une série de défaites, il est rétrogradé.

 

Les six grades ou ‘banzuke’ (chacun compte un nombre fixe de lutteurs) les plus importants en ordre croissant sont :

-         maku-uchi : l’élite comptant 40 lutteurs répartie en yokozuna, ozeki, sekiwake, komusbi et maegashira.

-         maegashira : champion (26 à 32 lutteurs)

-         komusubi : grand champion aspirant (2 à 4 lutteurs)

-         sekiwake : grand champion adjoint (2 à 4 lutteurs)

-         ozeki : grand champion (2 à 4 lutteurs)

-         titre suprême, yokozuna, le champion suprême (0 à 4 lutteurs)

Un yokuzuna garde son titre pour la vie. Il se retire lui-même quand ses performances sont devenues insuffisantes. On compte une centaine depuis le 17e siècle !

 

Lexique

Dohyo : l’aire ou ring de combat qui est surélevé et carré d’environ 4,55 m de diamètre. Au-dessous pendent 4 houppes de couleurs différentes et symboliques : blanche pour le printemps, rouge pour l’été, bleue pour l’automne et noire pour l’hiver. Le sol est couvert de sable.

Shikiri-naoshi : avant le combat, les 2 lutteurs jettent du sel au centre du cercle afin de chasser les mauvais esprits (rituel de purification d’env. 4 minutes).

Sonkyo : le salut à l’adversaire avant le début du combat.

Chiri : la promesse aux dieux de faire un combat honorable et loyal.

Atari : le premier assaut du combat qui suit l’instant de concentration (les 2 lutteurs s’accroupissent sur la pointe des pieds avec leurs poings contre terre et en s’observant longuement afin de déstabiliser l’adversaire).

Gyoji : arbitre qui dirige le combat. Il porte un kimono en soie avec un chapeau spécial. Il y a 5 autres juges qui supervisent.

Heya : centre d’entraînement pour former un sumotori. L’entraînement débute souvent à l’âge de 14 ans.

Kimarite : l’ensemble des 48 techniques.

Tsupparis : la technique d’attaque de base.

Chanko nabe : pot-au-feu quotidien du lutteur riche en protéines qui lui apporte 10000 calories par jour.

Mawashi : pagne de soie mesurant que le sumotori agrippe lors d'un combat.

Rikishi : lutteur.

O-icho-mage : coiffure ou chignon en forme d’arbre.

Yori-kiri : l’une des techniques de base. Le lutteur saisit la ceinture de son adversaire pour le faire sortir du cercle.

Rikishi : participant à un grand tournoi.

Teppô : haut pilier de bois que les sumotoris tappent avec le plat de leurs mains.

Gi : maîtrise technique

Tai : puissance technique

Shin : énergie spirituelle

 

Dicostars

Depuis sa création, seulement soixante-neuf sumotori sont devenus “grand champion” ou “yokozuna”. Le plus célèbre sumotori fut Tanikaze (1750-1795), invaincu en 66 combats consécutifs. Sadaji Futabayama avec 69 victoires de suite dans les années 1930/40. Le dernier, le 69e, Sho Hakuho , le seul yokozuna en activité avec 63 victoires de suite.

 

Les plus grandes stars des années 1990/20000 sont :

Takanohana (12-2-72) JAP. Issu d’une famille de lutteurs, on lui a attribué le titre suprême de “yokozuna” en 1994 à l’âge de 22 ans seulement. En 1996, il a remporté quatre grands tournois de suite. Egalement 22 fois victorieux de la prestigieuse Coupe de l’Empereur (plus jeune vainqueur en 1997). Il était le 65e yokozuna de l'histoire. Son vrai nom : Koji Hanada. Il s’est retiré de la compétition en janvier 2003.

 

Wakanohana (20-1-71) JAP. Frère de Takanohana, aussi talentueux que lui ,sacré “grand champion” en 1998 (le 66e). Il a pris sa retraite en 2000.

 

Akebono (8-5-69). Originaire d’Hawaï et naturalisé japonais en 1996, Chad Rowan est devenu le premier yokozuna non-japonais en 1993. C’est le lutteur le plus grand (2m04 m) et l’un des plus lourds (212 kg) de l’histoire du sumo. Vénéré comme un véritable “dieu” au Japon (11 Coupes de l’Empereur gagnées, 11 victoires dans les grands tournois). En 1995, il remporta le tournoi de Paris-Bercy.

Les 69 grands champions (Yokozuna)

 

 

 

Ville d’origine

Année de yokozuna

Retraite

1

Akashi Shiganosuke

Utsunomiya

----

---

2

Ayagawa Gorōji

Tochigi

----

---

3

Maruyama Gondazaemon

Miyagi

1749

1749

4

Tanikaze Kajinosuke

Miyagi

1789

1795

5

Onogawa Kisaburō

Shiga

1789

1797

6

Ōnomatsu Midorinosuke

Ishikawa

1828

1835

7

Inazuma Raigorō

Ibaraki

1830

1839

8

Shiranui Dakuemon

Kumamoto

1840

1844

9

Hidenoyama Raigorō

Miyagi

1847

1850

10

Unryū Kyūkichi

Fukuoka

1861

1865

11

Shiranui Kōemon

Kumamoto

1863

1869

12

Jinmaku Kyūgorō

Shimane

1867

1867

13

Kimenzan Tanigorō

Gifu

1869

1870

14

Sakaigawa Namiemon

Chiba

1877

1881

15

Umegatani Tōtarō I

Fukuoka

1884

1885

16

Nishinoumi Kajirō I

Kagoshima

1890

1896

17

Konishiki Yasokichi I

Chiba

1896

1901

18

Ōzutsu Man'emon

Miyagi

1901

1908

19

Hitachiyama Taniemon

Ibaraki

1903

1914

20

Umegatani Tōtarō II

Toyama

1903

1915

21

Wakashima Gonshirō

Chiba

1905

1907

22

Tachiyama Mineemon

Toyama

1911

1918

23

Ōkido Moriemon

Hyōgo

1912

1914

24

Ōtori Tanigorō

Chiba

1915

1920

25

Nishinoumi Kajirō II

Kagoshima

1916

1918

26

Ōnishiki Uichirō

Osaka

1917

1923

27

Tochigiyama Moriya

Tochigi

1918

1925

28

Ōnishiki Daigorō

Aichi

1918

1922

29

Miyagiyama Fukumatsu

Iwate

1922

1931

30

Nishinoumi Kajirō III

Kagoshima

1923

1928

31

Tsunenohana Kan'ichi

Okayama

1924

1930

32

Tamanishiki San'emon

Kochi

1932

1938

33

Musashiyama Takeshi

Kanagawa

1935

1939

34

Minanogawa Tōzō

Ibaraki

1936

1942

35

Futabayama Sadaji

Ōita

1937

1945

36

Haguroyama Masaji

Niigata

1941

1953

37

Akinoumi Setsuo

Hiroshima

1942

1946

38

Terukuni Manzō

Akita

1942

1953

39

Maedayama Eigorō

Ehime

1947

1949

40

Azumafuji Kin'ichi

Tokyo

1948

1954

41

Chiyonoyama Masanobu

Hokkaidō

1951

1959

42

Kagamisato Kiyoji

Aomori

1953

1958

43

Yoshibayama Junnosuke

Hokkaidō

1954

1958

44

Tochinishiki Kiyotaka

Tokyo

1954

1960

45

Wakanohana Kanji I

Aomori

1958

1962

46

Asashio Tarō III

Hyōgo

1959

1962

47

Kashiwado Tsuyoshi

Yamagata

1961

1969

48

Taihō Kōki

Hokkaidō

1961

1971

49

Tochinoumi Teruyoshi

Aomori

1964

1966

50

Sadanoyama Shinmatsu

Nagasaki

1965

1968

51

Tamanoumi Masahiro

Aichi

1970

1971

52

Kitanofuji Katsuaki

Hokkaidō

1970

1974

53

Kotozakura Masakatsu

Tottori

1973

1974

54

Wajima Hiroshi

Ishikawa

1973

1981

55

Kitanoumi Toshimitsu

Hokkaidō

1974

1985

56

Wakanohana Kanji II

Aomori

1978

1983

57

Mienoumi Tsuyoshi

Mie

1979

1980

58

Chiyonofuji Mitsugu

Hokkaidō

1981

1991

59

Takanosato Toshihide

Aomori

1983

1986

60

Futahaguro Kōji

Mie

1986

1988

61

Hokutoumi Nobuyoshi

Hokkaidō

1987

1992

62

Ōnokuni Yasushi

Hokkaidō

1987

1991

63

Asahifuji Seiya

Aomori

1990

1992

64

Akebono Tarō

Hawaii, USA

1993

2001

65

Takanohana Kōji

Tokyo

1994

2003

66

Wakanohana Masaru

Tokyo

1998

2000

67

Musashimaru Kōyō

Hawaii, USA

1999

2003

68

Asashōryū Akinori

Ulaanbaatar, Mongolie

2003

2010

69

Hakuhō Shō

Ulaanbaatar, Mongolie

2007

active

 

Musashimaru (2-5-71). Originaire d’Hawaï, il devient en mai 1999 le deuxième yokozuna non-japonais (après Akebono). Vainqueur du tournoi de Tokyo cette année-là en battant en finale Akebono.

 

D’autres grands “yokozuna” du passé :

Akashi (1600-1649) JAP. Premier yokozuna de l’histoire du sumo.

Koki Naya (alias “grand oiseau”) (29-5-40). Il remporta la prestigieuse coupe de l’Empereur à 32 reprises dans les années 60/70. Il se retira de la compétition en 1971.

Mitsugu Akimoto (1-6-55) JAP. Il est détenteur du plus grand nombre de victoires. Il en remporta 1 045 de 1980 à 1989 dont 8 fois de suite, de 1981 à 1988, le Kyushu Basho. Il détient également un record de 807 victoires en 1re division (ou “makunouchi”).

Onishiki Uichiro (1891-1941) JAP. 26e Yokozuna, qui remporta 77 de ses 86 combats. Sa carrière dura 13 ans.

Onokuni Yasushi (9-10-62) JAP. 62e Yokozuna de l’histoire, il remporta 155 combats.

Terukuni Manzo (1919-1977) JAP. 38e Yokozuna, sacré en 1942. Il remporta 187 de ses 257 combats.

 

 

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