Règlement et historique
Taekwondo - Sport olympique
Tae signifie en coréen “pied”, kwon signifie “poing” et do signifie “voie”.
La “voie des pieds poings”.
Le taekwondo est un art martial de défense qui exige en même temps que des qualités physiques et un entraînement rigoureux, une discipline mentale. Ainsi, outre l’aspect sportif, il couvre un vaste champ d’activités:
- L’autodéfense (c’est-à-dire qu’il permet de se défendre en cas d’agression)
- La condition physique
- Le sentiment de confiance en soi, le sens du respect et de la justice
- La santé (quels que soient l’âge, le sexe, la morphologie de l’individu)
- La compétition à un niveau olympique (en effet, aujourd’hui, il n’est pas seulement considéré comme un art martial de défense mais il est pratiqué en tant que discipline sportive dans plus de 150 pays)
Historique
Art martial d'autodéfense et de combat coréen créé il y a 2 000 ans. Il trouve ses origines mythiques dans le temple de Shaolin en Chine et se nomma le 'Teak Kyon' ou le 'Soo Bakh do'. Sa pratique fut interdite par les Japonais lors de l'occupation nipponne de la Corée entre 1910 et 1945 puis le taekwondo trouve un nouvel essor dans les années 50. De nombreuses écoles ou “kwans” réapparaissent, chacune portant une attention spéciale à telle ou telle technique.
Le taekwondo sera adopté par l’ensemble des maîtres de ces écoles pour qualifier l’ensemble des styles de combat coréen. Une démonstration devant le Président Rhee pendant la guerre de Corée a permis au taekwondo de devenir une discipline obligatoire dans l’armée coréenne. Cette forme de karaté (le kung fu coréen) permet de donner des coups de pieds rapides au-dessus de la ceinture ainsi que des coups de poing au buste excepté au visage et à la gorge.
La grande différence avec le karaté est que les coups sont portés et non contrôlés et qu’il ne faut jamais attaquer le premier.
La Fédération Internationale (World Taekwondo Federation ou W.T.F.), basée à Séoul, fut fondée en 1973 en Corée du Sud. Les premiers championnats du monde avec deux catégories ont eu lieu à Séoul cette année-là. On compte quelques 60 millions de pratiquants dans 197 pays et 40 000 licenciés en France.
On compte actuellement plus de sept millions de ceintures noires dans le monde !
Taekwondo et l’Olympisme
Sport de démonstration aux Jeux Olympiques en 1988 et 1992, le taekwondo figura pour la première fois au programme olympique en 2000 (entre 103 athlètes dont 55 hommes et 48 femmes venus de 51 pays). Dans le tournoi olympique, il a y quatre catégories de poids pour les hommes et pour les femmes (au lieu de huit catégories en championnat du monde). Ils s’affrontent dans un tournoi à élimination directe. On gagne des points pour des coups légitimes, on en perd en cas de pénalité.
Les deux perdants des demi-finales s'affrontent directement dans la demi-finale d'un tournoi organisé pour le gain des deux médailles de bronze. Tous les autres compétiteurs qui ont perdu contre l'un des deux finalistes se retrouvent dans des tournois à élimination directe, organisés dans le cadre de leurs poules respectives. Deux vainqueurs émergent et forment la seconde demi-finale des perdants. Chaque vainqueur de poule affronte ensuite le perdant de l'autre demi-finale pour le gain d'une médaille de bronze.
Compétition
Au taekwondo, le but est de marquer le plus grand nombre de points. Quand un athlète reçoit quatre (- 4) points de pénalité lors de son combat, il est alors déclaré par l’arbitre vaincu par points de pénalités.
Les deux principales styles de compétition sont le “poomse”, un enchaînement de techniques effectuées face à un adversaire imaginaire (l’équivalent des katas) et le “kyoruki” ou “kiourigi”.
Durée
Un combat comprend trois reprises de trois minutes, avec une minute de repos entre ces affrontements. Chaque combat se déroule entre un compétiteur rouge et un bleu. Il y a un arbitre et trois juges.
Attribution des Points
1 point : pour un coup de pied ou un coup de poing au plastron.
2 points : pour un coup de pied retourné au plastron.
3 points : pour un coup de pied au visage.
4 points : pour un coup de pied retourné au visage.
Depuis le 1er juin 2009, les coups au visage rapportent trois points au lieu de deux points avant. Au corps, le coup de pied de face et le coup de pied retourné rapportent respectivement un et deux points.
Il existe huit catégories pour les femmes et pour les hommes.
Les différentes couleurs de ceinture symbolisent le grade acquis. Les grades vont de 10e “keup” désignant un débutant (ceinture blanche) au 1er keup (ceinture rouge rayée noire). Le 1er au 10e dan porte une ceinture noire rayée dorée sur sa tenue.
En taekwondo, les coups de poing au visage et les coups de pied sous la ceinture sont interdits!
Equipement
Les athlètes portent un pantalon et une veste ample, le dobok. Ils portent en outre en protection un plastron, une casque, des coudières et des protège-tibias.
Depuis le Mondial 2011, les taekwondoïstes portent de nouveaux plastrons électroniques en compétition officielle. Finie donc l'époque où les arbitres jugeaient de la validité des points à l'oeil et à l'oreille. Le plastron est alimenté par deux piles et est relié par Wifi au tableau de marque. Ses capteurs s'ouvrent au contact avec les chaussons électroniques. les points sont accordés selon un seuil de sensibilité réglé selon les catégories de poids. Le système électronique peut être déclenché avec le dessus du pied, la plante de pied et le talon.
Lexique
Aire de combat : Carré de 12 mètres carrés au centre du tapis où un combat de taekwondo se déroule.
Cha-ryeot : Ordre de l’arbitre pour se mettre en position de préparation.
Chung : Combattant bleu.
Deuk-jeom : Point.
Gam-jeom : Pénalité d’une valeur automatique d’e un point.
Hong : Combattant rouge.
Joon-bi : Ordre de l’arbitre de se préparer pour commencer le combat.
Kal-yeo : Ordre de l’arbitre de se séparer, ou de s’éloigner de l’adversaire au sol.
Keu-man : Ordre de l’arbitre d’arrêter le combat.
Kyeong-rye : Ordre de l’arbitre de saluer.
Kye-shi : Ordre de l’arbitre de suspendre le match lorsqu’un combattant reçoit les premiers soins.
Kye-sok : Ordre de l’arbitre de continuer.
Kyong-go : Avertissement de violation d’une règle, coûtant un demi-point mais non décompté à moins d’être combiné avec un autre avertissement pour faire un point entier.
Ligne d'alerte : Ligne de démarcation entre l'aire de combat et l'aire d'alerte.
Limite extérieure : Ligne de marge non marquée autour de l’aire de combat, définissant la bordure externe du tapis.
Mise à terre : Décision prise lorsqu’un combattant est au sol, ou s’avère incapable de continuer.
Mise hors combat : Décision selon laquelle l’arbitre arrête le combat et déclare un combattant vainqueur si son adversaire ne peut pas continuer.
Mort subite : Méthode d’attribution de la médaille d’or aux compétitions de Taekwondo des Jeux Olympiques lorsqu’un combat a abouti à une égalité ; cette méthode consiste à faire une quatrième reprise dans laquelle le premier adversaire qui marque l’emporte.
Position de l’arbitre : Place marquée au sol sur le tapis où l’arbitre commence et termine chaque reprise.
Reprise : Série de périodes, séparées par des repos, constituant un match.
Shi-gan : Ordre de l’arbitre de suspendre le combat pour des raisons autres que l’assistance médicale.
Shi-jak : Ordre de l’arbitre d’entamer le combat.
Su-bak : Art d’auto-défense pratiqué en Corée il y a 800 ans, apparemment utilisé comme un sport pour divertir les spectateurs.
Surface de marquage des points : Surface sur le visage ou le corps de l’adversaire où un coup réglementaire peut être porté afin de marquer un point.
Taekwondo : Forme moderne d’art martial signifiant " avec les mains et les pieds " et descendant d’anciens arts martiaux coréens.
Yeo-dul : Huit en Coréen, mettant un terme à l’arrêt obligatoire d’un participant mis à terre même s’il veut reprendre l’affrontement.
Yeol : 10 en Coréen, indiquant la fin d’un compte à rebours complet et, par là, une mise hors combat.
Depuis la première édition en 1990, quatre Français ont été victorieux en Coupe du monde : Moktar Doumbia en 1991, Pascal Gentil (en +84 kg en 2000, 2001 et 2002), Christophe Civiletti (en -54 kg en 2000) et Mickaël Borot (en 84 kg en 2001).
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