Règlement et historique

 Autres sports de combat

Historique et principes

Discipline issue de la lutte pratiquée jadis en Chine, en Corée et en Mongolie, le sumo s’est développé au Japon il y a 1500 ans. Il fut au début un rituel de la religion “shinto” (les combats servaient à apaiser les dieux) puis fit ses premières apparitions devant la cour impériale au XIVe siècle.

Au XVIe siècle, le sumo se transforme en une discipline sportive avec des lutteurs professionnels.

Le Sumo

 

 

 

Aujourd’hui on compte 900 lutteurs (sumotoris) dont une soixantaine de grandes stars (sekitoris), des véritables dieux dans leur pays. Les lutteurs pèsent généralement entre 130 et 200 kg et mesurent souvent plus de 1m 90. On attribue plusieurs grades dont le titre suprême “yokozuna” (grand champion) attribué au plus grand lutteur.

Un lutteur sur 350 obtient ce titre (seulement 65 sumotoris ont été honorés de ce grade). Pour cela, le lutteur doit impérativement remporter deux ou trois des six grands Tournois annuels “Kyushu Basho” (soit 15 combats par tournoi !) Ayant lieu à Tokyo (en janvier, mai et septembre), Fukuoaka (en novembre), Osaka (en mars) et Nagoya (en juillet). Là, il rencontre une moyenne de 90 adversaires.

Chaque tournoi qui dure 15 jours comporte 5 tours. Les lutteurs affrontent l’adversaire par tirage au sort et non par catégorie de poids (non-existant). Le vainqueur est celui qui aura obtenu le meilleur pourcentage de victoires. Il recevra la Coupe de l’Empereur.

La rapidité du mouvement, la souplesse et ses aptitudes sont importantes. Il existe 70 techniques différentes dans un combat (48 à l'origine). Les lutteurs, torse nu et pieds nus, sont habillés d’une sorte de tablier (mae-tate-mitsu) recouvrant les reins et tenu par une large ceinture en soie (mawashi). Ils sont coiffés d’un chignon très ancien (o-icho-mage ou chon-mage selon le niveau du lutteur).

Avant le début du combat, ils effectuent une série de mouvements symboliques (rituel). Ils tapent dans leurs mains, lèvent leurs bras, font un grand écart, jettent du sel, s’accroupissent et se mettent face à face pour se saluer et s’engager à faire un combat honorable. Pendant le combat, on ne peut pas viser l’estomac, les yeux ou tirer les cheveux. Le premier qui touche le sol par n’importe quelle partie du corps a perdu. Par ailleurs, ils n’ont pas le droit de franchir le cercle dans lequel ils combattent. Il n’y a pas de limite de temps pour un combat. La plupart des combats durent moins de 30 secondes.

Le sumo compte six grades indépendants des poids du sumotori. Pour accéder à un grade, il doit remporter des victoires. En cas d'une série de défaites, il est rétrogradé.

 

Les six grades ou ‘banzuke’ (chacun compte un nombre fixe de lutteurs) les plus importants en ordre croissant sont :

-         maku-uchi : l’élite comptant 40 lutteurs répartie en yokozuna, ozeki, sekiwake, komusbi et maegashira.

-         maegashira : champion (26 à 32 lutteurs)

-         komusubi : grand champion aspirant (2 à 4 lutteurs)

-         sekiwake : grand champion adjoint (2 à 4 lutteurs)

-         ozeki : grand champion (2 à 4 lutteurs)

-         titre suprême, yokozuna, le champion suprême (0 à 4 lutteurs)

Un yokuzuna garde son titre pour la vie. Il se retire lui-même quand ses performances sont devenues insuffisantes. On compte une centaine depuis le 17e siècle !

 

Lexique

Dohyo : l’aire ou ring de combat qui est surélevé et carré d’environ 4,55 m de diamètre. Au-dessous pendent 4 houppes de couleurs différentes et symboliques : blanche pour le printemps, rouge pour l’été, bleue pour l’automne et noire pour l’hiver. Le sol est couvert de sable.

Shikiri-naoshi : avant le combat, les 2 lutteurs jettent du sel au centre du cercle afin de chasser les mauvais esprits (rituel de purification d’env. 4 minutes).

Sonkyo : le salut à l’adversaire avant le début du combat.

Chiri : la promesse aux dieux de faire un combat honorable et loyal.

Atari : le premier assaut du combat qui suit l’instant de concentration (les 2 lutteurs s’accroupissent sur la pointe des pieds avec leurs poings contre terre et en s’observant longuement afin de déstabiliser l’adversaire).

Gyoji : arbitre qui dirige le combat. Il porte un kimono en soie avec un chapeau spécial. Il y a 5 autres juges qui supervisent.

Heya : centre d’entraînement pour former un sumotori. L’entraînement débute souvent à l’âge de 14 ans.

Kimarite : l’ensemble des 48 techniques.

Tsupparis : la technique d’attaque de base.

Chanko nabe : pot-au-feu quotidien du lutteur riche en protéines qui lui apporte 10000 calories par jour.

Mawashi : pagne de soie mesurant que le sumotori agrippe lors d'un combat.

Rikishi : lutteur.

O-icho-mage : coiffure ou chignon en forme d’arbre.

Yori-kiri : l’une des techniques de base. Le lutteur saisit la ceinture de son adversaire pour le faire sortir du cercle.

Rikishi : participant à un grand tournoi.

Teppô : haut pilier de bois que les sumotoris tappent avec le plat de leurs mains.

Gi : maîtrise technique

Tai : puissance technique

Shin : énergie spirituelle

 

Dicostars

Depuis sa création, seulement soixante-neuf sumotori sont devenus “grand champion” ou “yokozuna”. Le plus célèbre sumotori fut Tanikaze (1750-1795), invaincu en 66 combats consécutifs. Sadaji Futabayama avec 69 victoires de suite dans les années 1930/40. Le dernier, le 69e, Sho Hakuho, le seul yokozuna en activité avec 63 victoires de suite.

 

Les plus grandes stars des années 1990/20000 sont :

Takanohana (12-2-72) JAP. Issu d’une famille de lutteurs, on lui a attribué le titre suprême de “yokozuna” en 1994 à l’âge de 22 ans seulement. En 1996, il a remporté quatre grands tournois de suite. Egalement 22 fois victorieux de la prestigieuse Coupe de l’Empereur (plus jeune vainqueur en 1997). Il était le 65e yokozuna de l'histoire. Son vrai nom : Koji Hanada. Il s’est retiré de la compétition en janvier 2003.

 

Wakanohana (20-1-71) JAP. Frère de Takanohana, aussi talentueux que lui ,sacré “grand champion” en 1998 (le 66e). Il a pris sa retraite en 2000.

 

Akebono (8-5-69). Originaire d’Hawaï et naturalisé japonais en 1996, Chad Rowan est devenu le premier yokozuna non-japonais en 1993. C’est le lutteur le plus grand (2m04 m) et l’un des plus lourds (212 kg) de l’histoire du sumo. Vénéré comme un véritable “dieu” au Japon (11 Coupes de l’Empereur gagnées, 11 victoires dans les grands tournois). En 1995, il remporta le tournoi de Paris-Bercy.

Les 69 grands champions (Yokozuna)

 

 

 

Ville d’origine

Année de yokozuna

Retraite

1

Akashi Shiganosuke

Utsunomiya

----

---

2

Ayagawa Gorōji

Tochigi

----

---

3

Maruyama Gondazaemon

Miyagi

1749

1749

4

Tanikaze Kajinosuke

Miyagi

1789

1795

5

Onogawa Kisaburō

Shiga

1789

1797

6

Ōnomatsu Midorinosuke

Ishikawa

1828

1835

7

Inazuma Raigorō

Ibaraki

1830

1839

8

Shiranui Dakuemon

Kumamoto

1840

1844

9

Hidenoyama Raigorō

Miyagi

1847

1850

10

Unryū Kyūkichi

Fukuoka

1861

1865

11

Shiranui Kōemon

Kumamoto

1863

1869

12

Jinmaku Kyūgorō

Shimane

1867

1867

13

Kimenzan Tanigorō

Gifu

1869

1870

14

Sakaigawa Namiemon

Chiba

1877

1881

15

Umegatani Tōtarō I

Fukuoka

1884

1885

16

Nishinoumi Kajirō I

Kagoshima

1890

1896

17

Konishiki Yasokichi I

Chiba

1896

1901

18

Ōzutsu Man'emon

Miyagi

1901

1908

19

Hitachiyama Taniemon

Ibaraki

1903

1914

20

Umegatani Tōtarō II

Toyama

1903

1915

21

Wakashima Gonshirō

Chiba

1905

1907

22

Tachiyama Mineemon

Toyama

1911

1918

23

Ōkido Moriemon

Hyōgo

1912

1914

24

Ōtori Tanigorō

Chiba

1915

1920

25

Nishinoumi Kajirō II

Kagoshima

1916

1918

26

Ōnishiki Uichirō

Osaka

1917

1923

27

Tochigiyama Moriya

Tochigi

1918

1925

28

Ōnishiki Daigorō

Aichi

1918

1922

29

Miyagiyama Fukumatsu

Iwate

1922

1931

30

Nishinoumi Kajirō III

Kagoshima

1923

1928

31

Tsunenohana Kan'ichi

Okayama

1924

1930

32

Tamanishiki San'emon

Kochi

1932

1938

33

Musashiyama Takeshi

Kanagawa

1935

1939

34

Minanogawa Tōzō

Ibaraki

1936

1942

35

Futabayama Sadaji

Ōita

1937

1945

36

Haguroyama Masaji

Niigata

1941

1953

37

Akinoumi Setsuo

Hiroshima

1942

1946

38

Terukuni Manzō

Akita

1942

1953

39

Maedayama Eigorō

Ehime

1947

1949

40

Azumafuji Kin'ichi

Tokyo

1948

1954

41

Chiyonoyama Masanobu

Hokkaidō

1951

1959

42

Kagamisato Kiyoji

Aomori

1953

1958

43

Yoshibayama Junnosuke

Hokkaidō

1954

1958

44

Tochinishiki Kiyotaka

Tokyo

1954

1960

45

Wakanohana Kanji I

Aomori

1958

1962

46

Asashio Tarō III

Hyōgo

1959

1962

47

Kashiwado Tsuyoshi

Yamagata

1961

1969

48

Taihō Kōki

Hokkaidō

1961

1971

49

Tochinoumi Teruyoshi

Aomori

1964

1966

50

Sadanoyama Shinmatsu

Nagasaki

1965

1968

51

Tamanoumi Masahiro

Aichi

1970

1971

52

Kitanofuji Katsuaki

Hokkaidō

1970

1974

53

Kotozakura Masakatsu

Tottori

1973

1974

54

Wajima Hiroshi

Ishikawa

1973

1981

55

Kitanoumi Toshimitsu

Hokkaidō

1974

1985

56

Wakanohana Kanji II

Aomori

1978

1983

57

Mienoumi Tsuyoshi

Mie

1979

1980

58

Chiyonofuji Mitsugu

Hokkaidō

1981

1991

59

Takanosato Toshihide

Aomori

1983

1986

60

Futahaguro Kōji

Mie

1986

1988

61

Hokutoumi Nobuyoshi

Hokkaidō

1987

1992

62

Ōnokuni Yasushi

Hokkaidō

1987

1991

63

Asahifuji Seiya

Aomori

1990

1992

64

Akebono Tarō

Hawaii, USA

1993

2001

65

Takanohana Kōji

Tokyo

1994

2003

66

Wakanohana Masaru

Tokyo

1998

2000

67

Musashimaru Kōyō

Hawaii, USA

1999

2003

68

Asashōryū Akinori

Ulaanbaatar, Mongolie

2003

2010

69

Hakuhō Shō

Ulaanbaatar, Mongolie

2007

active

 

Musashimaru (2-5-71). Originaire d’Hawaï, il devient en mai 1999 le deuxième yokozuna non-japonais (après Akebono). Vainqueur du tournoi de Tokyo cette année-là en battant en finale Akebono.

 

D’autres grands “yokozuna” du passé :

Akashi (1600-1649) JAP. Premier yokozuna de l’histoire du sumo.

Koki Naya (alias “grand oiseau”) (29-5-40). Il remporta la prestigieuse coupe de l’Empereur à 32 reprises dans les années 60/70. Il se retira de la compétition en 1971.

Mitsugu Akimoto (1-6-55) JAP. Il est détenteur du plus grand nombre de victoires. Il en remporta 1 045 de 1980 à 1989 dont 8 fois de suite, de 1981 à 1988, le Kyushu Basho. Il détient également un record de 807 victoires en 1re division (ou “makunouchi”).

Onishiki Uichiro (1891-1941) JAP. 26e Yokozuna, qui remporta 77 de ses 86 combats. Sa carrière dura 13 ans.

Onokuni Yasushi (9-10-62) JAP. 62e Yokozuna de l’histoire, il remporta 155 combats.

Terukuni Manzo (1919-1977) JAP. 38e Yokozuna, sacré en 1942. Il remporta 187 de ses 257 combats.

 

 

 


 

Arts martiaux

Méthodes de combat sans armes utilisées jadis par les guerriers en Extrême-Orient sous l’influence philosophique du bouddhisme ‘‘zen’’. Bodhidharma, prêtre indien du 6e siècle, a fait connaître aux Chinois le bouddhisme ‘‘zen’’ et également 18 exercices d’autodéfense qui parvint au Japon au 12e siècle.

Aujourd’hui les arts martiaux (on compte environ 180 disciplines étant des arts martiaux et de sports de combat), devenus sports de compétition à part entière, sont un excellent moyen d’autodéfense mais également une forme d’expression corporelle. La relation harmonieuse entre le corps et l’esprit est primordiale. Les pratiquants portent souvent une ceinture d’une couleur différente, indiquant leur rang ou niveau de compétition. La ceinture blanche est réservée aux débutants, la ceinture noire révèle un très bon niveau. Les ceintures noires possèdent leur propre niveau ou “dan” (degré en japonais) : de la 1ère dan (débutant en ceinture noire) à la 5e dan (un maître).

Les pratiquants des arts martiaux utilisent comme tactiques de base : les immobilisations ou saisies, les coups de pied, de genou, de bras ou de main, les blocages, les crocs-en-jambe et les bousculades.

 

Aïkido

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 La voie par la communion d’esprit

Ai : union/harmonie      Ki : énergie/souffle       Do : voie

Art martial à mains nues.

C’est dans les années vingt que le Maître Japonais Morihei Ueshiba (1883-1969) créa l’aïkido et l’enseigna dans la ville de Tanabé, après avoir fait une synthèse des divers arts martiaux qu’il avait pratiqués. L’arrière-plan philosophique ou religieux (traditions shinto, zen, taoïste) joua un rôle important dans l’élaboration de cet art. Son génie ne réside pas seulement dans l’élaboration d’une technique martiale très efficace mais aussi dans le fait d’avoir su élever une pratique essentiellement physique au rang de discipline spirituelle. Aïkido veut dire : ai-union/harmonie, ki-énergie/souffle, do-voie : la “voie par la communion d’esprit”.

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L’aïkido enseigne la maîtrise du corps et l’esprit (ne faire qu’un), le tout en parfait équilibre moral. C’est la défense contre toutes les armes (sauf la flèche), couteau, bâton ou bo, sabre de bois ou iaï en étudiant plus particulièrement la chute.

Grades :

Grades inférieurs : 5e au 1er kyu ;

Grades supérieurs : 1er au 10e dan.

Le pratiquant porte un kimono blanc et à partir de la ceinture noire, une jupe ample noire ou “hakama” inspirée de la tenue portée par les samouraïs de l'époque Tokugawa, afin de dissimuler les déplacements. Les grands maîtres portent l'halama blanc

Extérieurement, l’aïkido se présente comme un ensemble de mouvements circulaires très élaborés et très divers basés sur les lois naturelles du cercle et de la spirale, ayant comme support le budo et qui, à force de pratique et de répétition, vont permettre de débloquer le corps et de retrouver des gestes naturels et spontanés donnant ainsi accès au monde de la sensation. Les pratiquants utilisent surtout des clefs de poignet, de bras et d’épaule.

L’aïkido est accessible à tous sans distinction de sexe ou d’âge. On peut débuter dès l’âge de sept ou huit ans et pratiquer tout au long de sa vie. C’est une discipline qui entretient le corps en harmonie avec l’esprit, permettant ainsi de résister aux agressions de la vie moderne. Il n’existe pas de compétition.

Yamada Yoshimitsu (17-2-38) JAP. Ancien disciple d'Ueshiba, 8e dan et fondateur d'une grande école d'aïkido, le New York Aikikai. Il a fait connaître l'aïkido aux Etats-Unis.

On compte en France quelque 60 000 pratiquants, 5 000 ceintures noires et 1400 clubs.

 

Kendo

 

La voie du sabre : “ken” veut dire “sabre” en japonais, “do” veut dire “voie”

Le kendo ou ‘‘escrime japonaise’’ est une méthode de combat qui consiste à utiliser d’une manière naturelle, rationnelle, scientifique et sans danger, un sabre de bambou (Shinai) représentant le sabre traditionnel japonais (katana).

 

Le kendo ou ‘‘escrime japonaise’’ est une discipline très populaire au Japon (plus de 23 millions de pratiquants). Il peut être pratiqué par tous sans limite d’âge et sans danger. Avant 1900, le kendo s’appelait ken jutsu, gekken ou ken no michi.

Le kendo est l’héritage des combats au sabre que se livraient les guerriers japonais (Samouraïs) dans les siècles passés. Pour des raisons de sécurité évidentes, le sabre réel fut remplacé par un sabre de bois (bokuto ou boken) qui sert à la pratique des techniques de base (kihon), des éducatifs et des kata (formes codifiées).

La première Académie de kendo fut fondée en 1909 à Tokyo.

Dans le kendo moderne, pour les combats et la compétition, on utilise un sabre de bambou (shinai) ; le corps, lui, est protégé par une armure (bogu).

Le kendo est avant tout un art martial. A travers sa pratique et l’entraînement en salle (dojo) se dégage sa philosophie réelle : recherche de l’équilibre, de la plénitude et de la maîtrise de soi dans un esprit de paix.

L’enfant, la femme, l’homme qui pratique le kendo verra son agressivité disparaître au profit d’une combativité contrôlée qui lui servira dans tous les domaines de la vie.

Au fur et à mesure de ses progrès techniques, il acquiert confiance en lui. L’utilisation de son corps dans des séries de déplacements et de mouvements naturels, aboutira à un développement harmonieux de sa musculature et de sa souplesse.

Il apprendra également à travailler, améliorer ses réflexes et à coordonner les mouvements de son corps. Le port d’une armure de protection permet des combats où l’engagement est total, mais sans danger pour les pratiquants.

La compétition existe aussi en kendo. De nombreux championnats et critériums, tant pour les enfants que pour les adultes, permettent à tous d’aborder cette partie importante de la discipline.

En plus de l’extraordinaire gymnastique qu’il impose tant à l’esprit qu’au corps, le kendo enseigne la courtoisie et le respect de l’adversaire.

Il n'existe pas de signes extérieurs qui témoignent du niveau du kendoka. Pourtant il existe 16 grades :

-         grades inférieurs : 6e au 1er kyu

-         grades supérieurs : 1er au 10e dan.

Depuis la création des championnats du monde en 1970, les Japonais ont remporté tous les titres en individuel et par équipes.

L'équipe de France de kendo a remporté 7 titres consécutifs de championne d’Europe dans les années 1990.

En 2002, l’équipe tricolore remporte le titre européen par équipes chez les hommes et chez les femmes !

 

Kung Fu

Historique et principes

Kung fu (la boxe chinoise) veut dire “effort humain”.

Un art martial chinois très ancien (l’ancêtre des arts martiaux), inventé par un moine indien Bodhidharma (il enseigna une série de 18 mouvements destinés à fortifier l’esprit ainsi que le corps) autour de l’an 520. Le kung fu est philosophiquement très lié avec le bouddhisme, le taoïsme et le confucianisme. C’est sans doute l’un des arts martiaux les plus pratiqués au monde avec le karaté. Il existe plusieurs centaines de styles de combat issues d’écoles différentes, chacun avec sa propre méthode d’entraînement (pour mieux développer la puissance et le durcissement des membres, l’équilibre et la sensibilité). Les mouvements sont inspirés des comportements animaliers (le tigre, le dragon, le serpent, la grue et le léopard). Le pratiquant utilise principalement des techniques à main ouverte avec des coups de pied, des pivotements du corps, des prises, des sauts, des bonds, des sauts périlleux et des chutes. La souplesse, l’équilibre, la vitesse et la coordination des mouvements jouent un rôle primordial. Tous les coups sont permis : coups de pieds et de mains, frappes aux points vitaux, saisies, immobilisation, étranglement et projection. C’est d’ailleurs l’un des arts martiaux les plus puissants et dangereux. L’acteur Bruce Lee (1940-1973), vedette des films d’arts martiaux, fut le grand protagoniste du kung-fu à travers le monde. Il inventa son propre style de kung fu, le “jeet kune do” ou la “voie du poing qui intercepte”.

Il existe plusieurs formes de combats et de compétitions : le combat sans contact, demi-contact ou full-contact. Notons également les combats à main libre ou avec des armes.

Les écharpes de couleur indiquent les différents grades.

 

Lexique

Kwoon : club de kung fu

Sifu : professeur de kung fu

Kuen : un ensemble d’exercices pratiqué dans un ordre précis

San shou : le combat full-contact limité

 

Le Temple de Shaolin

Les moines du Temple de Shaolin forment l’une des équipes les plus célèbres de démonstration de kung fu.

Le Temple de Shaolin se trouve à 700 km de Pékin. D’après la légende, un moine indien Bodhidharma (voir ci-dessus) fut à l’origine du bouddhisme “Chan” (Zen en japonais) au 6e siècle et s’installa dans ce lieu sacré où il enseigna sa méthode de combat, le Kung-Fu. Les Moines furent appelés en l’an 630 par l’empereur Tai Tsung pour se battre avec succès contre l’invasion mongole. Puis l’empereur donna l’autorisation au Temple de Shaolin de former 500 moines guerriers. Le temple fut détruit à plusieurs reprises. Depuis sa restauration et l’ouverture au public en 1978, c’est l’un des lieux les plus visités de Chine.

 

Kyudo

La voie de l'arc, un art martial japonais. On utilise un arc asymétrique en bambou ou en fibre de verre de 2,21 mètres. L'arc doit être tiré comme “l'eau qui coule”. La France compte une vingtaine de dojos (clubs).

 

Sambo

Le sambo (abréviation de défense personnelle sans arme) fut créé en URSS par Anatoli Kharlampiev. Cette synthèse des techniques de combat existantes fait appel, en outre, aux origines profondes des diverses méthodes d’arts martiaux. On peut dire que le sambo n’est pas seulement l’aboutissement de la lutte libre et du judo, puisque les adeptes de ces deux disciplines qui découvrent le sambo et qui sont immédiatement conquis, affirment qu’ils éprouvent une sensation de dépassement et d’enrichissement tout à fait particulière. Le sambo est, actuellement, le nec plus ultra de l’autodéfense. A partir de cet état, converti en discipline sportive, le sambo qui est géré par une Fédération Mondiale (F.M.S.) à laquelle est naturellement affiliée la Fédération française, se développe très rapidement dans les cinq continents et, particulièrement, en Europe de l’Est, au Royaume-Uni, en Suisse, en Allemagne, en Hollande, en Italie, en Espagne, dans les pays arabes, en Afrique, en Océanie, et bien entendu en France où la Fédération française (F.F.A.S.) passe pour être la mieux structurée avec celle de l’ex-Union soviétique.

On trouve dans le sambo quelque cinq mille prises, une panoplie de techniques inégalées ! Le pratiquant, (masculin ou féminin) appelé “samboiste” est vêtu d’une veste étroite épousant le torse, bleue ou rouge, afin de distinguer les compétiteurs, laquelle est maintenue par une ceinture de couleur différente qui détermine un grade de valeur et qui s’insère dans la veste pour éviter le désordre dans la tenue qui se complète par un short et des chaussures de cuir souple. L’ensemble technique est constitué par de très spectaculaires “projections”, des “immobilisations”, de redoutables “clés” de bras et de jambes qui, réussies, amènent l’abandon de l’adversaire. Le sambo se pratique sur un tapis (comme la lutte et le judo). Le combat dure 6 minutes s’il va à son terme, ce qui est rare. Les compétitions, extrêmement dynamiques, se déroulent sous la direction d’un arbitre central, d’un juge et d’un chef de tapis.

Cocorico…Alain Destin en mi-moyen et Boubeker Ghemini en lourd furent sacrés champions du monde en 2001. Andrès Gracia en léger et Yvan Baranger en moyen remportent la médaille de bronze. La France termine à la 1ère place au classement général devançant la Russie et les Etats-Unis. 

 

Taï-Jitsu 

Discipline créée par Nagao. Tai-jitsu veut dire “technique du corps”. C’est un art martial fondé sur les principes de défense des écritures chinoises du Ve siècle. 

Capoeira

C’est un art martial d’autodéfense vieux de 500 ans, pratiqué au Brésil sur un rythme de musique de samba. 

Taï-chi chuan

“Le poing du faîte suprême”

Une gymnastique énergétique à l’aide d’un travail respiratoire. Une forme d’expression et de relaxation corporelle pratiquée surtout en Chine accompagnée des mouvements lents, circulaires et élégants, évoquant des coups de pieds et de bras et dissimulant des mouvements de combat. Le pratiquant doit harmoniser travail et respiration afin de permettre au jung (muscles), oi (énergie) et yi (pensée) de s’entremêler en un geste unique.

 

Yu yutsu

Yu yutsu dont les deux idéogrammes (caractères chinois) signifient littéralement art ou technique de la souplesse (“yu” veut dire “en douceur”). On voit ces termes orthographiés diversement car ce sont des transcriptions phonétiques, mais la signification reste la même.

Cet art, ces techniques permettaient non seulement de se défendre à mains nues contre toute sorte d’attaque armée ou non mais encore de s’imposer en mettant hors de combat son adversaire en douceur uniquement à l’aide de coups de pieds, d’étranglements, de crocs-en-jambe, de blocages d’articulations et d’atémis (coups portés aux endroits vitaux).

Durant l’époque féodale, de nombreuses écoles assuraient la transmission de ces méthodes de combat indispensables pour assurer la survie. La restauration Meiji (1867) bouleversa la société japonaise. Les seigneurs (shogun) perdirent leurs pouvoirs, les guerriers (samouraï) qui étaient à leur service se virent dans l’obligation de travailler pour subsister. L’enseignement du kyudo (tir à I’arc), du ken jutsu (art du sabre), du yu yutsu tombèrent en désuétude. Les samouraïs, maîtres d’arts martiaux durent arrêter leur enseignement faute d’élèves. C’est à ce moment que Jigoro Kano se mit à étudier, rechercher, sélectionner, améliorer, adapter un certain nombre de techniques de yu yutsu pour créer une véritable méthode d’éducation physique et mentale : le Judo.

 

Boxe américaine 

On utilise les poings et les pieds uniquement au-dessus de la ceinture. 

La boxe américaine ou “full contact” est un mélange de boxe anglaise et de karaté. C'est un sport de percussion avec les poings et les pieds, exigeant des pratiquants une somme de qualités telles que le courage, l’engagement, la souplesse, l’adresse, la coordination, l’intelligence, la vitesse - tant d’exécution que d’anticipation -, et surtout le respect de l’autre dans tous les sens du terme.

Le full contact interdit les coups directs portés au-dessous de la ceinture ainsi que les coups de genou et de coude.

 

Les combats de boxe américaine se déroulent sur un ring en plusieurs rounds de 2 minutes, espacés d’une minute de repos, pendant laquelle le boxeur est conseillé et soigné, si besoin est, par deux assistants.

Il existe 18 catégories différentes s'échelonnant de moins de 50,5 kg (mouche) à plus de 95 kg (cat. super lourds).

La méthode de cotation est administrée par trois juges et comptabilisée par un marqueur. Chaque juge donne ses points à chaque round. Il jugera de la manière suivante :

10 à 9,5 pour un avantage,

10 à 9 si le combattant est dominé, ou a été compté (knock down).

Rarement 10 à 8, ce qui équivaudrait à une domination écrasante.

Les combats peuvent être gagnés aux points (91 % le sont) ou par K.O. (seulement 9 %).

Les combats sont dirigés par un arbitre qui sanctionnera les fautes par des points négatifs, décomptés au fautif par le marqueur.

Chaque combattant est sous la surveillance d’un juge spécialisé qui comptabilise les coups de pieds (un minimum de 8 effectifs est obligatoire par round).

Seuls, les coups de poings, de pieds au-dessus de la ceinture, à la face, au thorax et sur les côtés du buste sont permis.

Les coups dans les jambes, sur et derrière la tête, ainsi que dans le dos sont prohibés.

Dès qu’une partie du corps de l’adversaire, autre que les pieds, touche le sol, on doit arrêter le combat.

Sur le ring, l’arbitre est le seul maître ; le combat peut cependant être arrêté par le coach d’un combattant et pour le faire, il doit jeter “l’éponge”. Le médecin fédéral peut également, à n’importe quel moment d’un combat, prendre la décision d’arrêter un boxeur.

Les boxeurs sont torse nu, habillés d’un pantalon et d’une ceinture marquant leur grade. Ils sont munis d’une paire de gants (8 ou 10 onces suivant la catégorie de poids), de protèges pieds, de protèges tibias, d’une coquille, de protège dents et d’un casque jusqu’aux juniors.

 

Il existe une autre forme de compétition appelée “semi contact” où les coups ne sont pas enchaînés. Les points sont attribués directement, à chaque fois qu’un coup de pied ou de poing fait mouche. L’arbitre stoppe les protagonistes et attribue le ou les points, puis il fait reprendre le combat jusqu’à la limite du temps de 2 minutes. Dans cette forme de boxe américaine, les boxeurs sont casqués.

 

Enfin, le “light contact”, une forme d’assaut technique où le jugement tient compte de la prestation technique des combattants, c’est la boxe américaine sans agressivité.

 

Pour les enfants, il y a le “school fighting” qui est un moyen d’éveil et d’éducation sportive. Les féminines ne sont pas oubliées puisqu’elles pratiquent la compétition avec des protections adéquates à leur morphologie. Elles pratiquent également la “Gymnastique américaine” issue des exercices d’assouplissement et d’étirements spécifiques à la boxe américaine, agrémentée de conditionnement physique et de chorégraphies. 

Boxe thaïe 

Sont autorisés : les frappes avec les poings, les tibias, les genoux et les coudes; les corps à corps, les coups portés dans les jambes et les projections.

Le “muay thaï”, un sport de combat ou de self-défense, spectaculaire, originaire de Thaïlande, où tous les coups sont permis : avec les pieds, genoux, coudes et poings. Les coups interdits sont les coups de tête et les coups aux yeux.

En Thaïlande, les jeunes garçons espèrent sortir de leur misère grâce à la boxe.

Friands de ce sport, les spectateurs et surtout les Chinois et les Japonais, engagent des paris importants pendant les combats. Il y a environ dix milles boxeurs thaïlandais mineurs qui, depuis l’âge de 6 ou 7 ans, vivent dans des camps d’entraînement en espérant faire vivre leurs familles dès qu’ils ont atteint 15 ans, l’âge minimum pour devenir un boxeur thaï professionnel.

La plupart des combats de boxe thaïe ont lieu dans un lieu mythique, le “Lumpini Stadium” à Bangkok.

Vu l’intensité et la rapidité des combats, la boxe thaïe se déroule au maximum en 5 rounds de 3 minutes chacun (minimum en 3 rounds) avec un intervalle de 2 minutes entre chaque round.

Il y a trois juges dont le juge arbitre à l’intérieur du ring.Chaque round (ou reprise) est noté sur 5 points maximums.

Les boxeurs portent des gants, (min.113,3 gr, max. 172 gr), et leurs pieds sont recouverts de bandages de la cheville au tibia.

Le ring (forme carrée) mesure au minimum 6,10 m et au maximum 7,30 m.

Traditionnellement avant chaque combat en Thaïlande, les boxeurs effectuent des rites inspirés de l’histoire de leur pays.

En pleine expansion depuis une quinzaine d’années en Europe, des championnats d’Europe sont organisés qui ont vu les sacres de Français, d’Anglais et de Hollandais. 


 

K-1 

Sport de combat de contact spectaculaire, issu du karaté, kung-fu, kick-boxing, kempo (art martial chinois)

Les coups de pied, de genou et de poing sont permis.

Les coups de coude et de corps à corps ne sont pas permis. 

Le tournoi japonais K-1 qui se dispute chaque année dans le fameux Tokyo Dome est le tournoi le plus prestigieux pour les poids lourds. 

 

Le kick-boxing, né au Japon dans les années 60, est un sport de combat mélangeant les techniques de coup de pieds du karaté, de la boxe thaï et du taekwondo aux techniques de coups de poing de la boxe anglaise. Les coups sont véritablement portés.

 

 

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