Règlement et historique
Tennis de table
Ou Gossima….Whiff-Whaff…… Flim-Flam….. Ping-Pong.
C'est aujourd'hui le sport le plus pratiqué au monde.
Historique
Le tennis de table, considéré comme une version ‘miniature’ de tennis, est né aux 19e siècle. A cette époque, c’était un jeu d’intérieur disputé par des officiers de l’armée britanniques en Inde et l’Afrique du Sud. Alternative au tennis sur gazon, ils jouaient avec des couvercles de boîtes de cigares comme raquette et un bouchon de champagne coupé pour balle.
Sir Ivor Montagu (1904 -1986), ancien étudiant à l’Université de Cambridge, président fondateur de la Fédération Internationale de Tennis de Table et le père spirituel du tennis de table moderne écrit sur l'origine du jeu : “La première mention connue, provenant du catalogue d'un fabricant d'articles de sports, est celle de F.H. Ayres en 1884. Le brevet le plus ancien de la balle, en rapport avec le jeu, est le numéro 19070 de 1891 fut déposé par Charles Baxter de Moreton in the Marsh, du Comité de Gloucester en Angleterre”. C’était lui qui codifia les premières règles du jeu en 1922.
Le premier tournoi eut lieu à Chiswick près de Londres en octobre 1901 et une revue spécialisée vit le jour en 1902. En France, le tennis de table arriva par la Côte d’Azur en 1902 et bientôt le monde entier joua au tennis de table.
En 1900, des balles en celluloïd remplaçant les balles de liège, de bois ou de caoutchouc, furent importées par l’ingénieur anglais James Gibb des Etats -Unis, et contribuèrent au développement de ce sport. Plus tard, en 1924, l’Anglais E. C. Goode fut le premier à recouvrir le bois de la raquette d’une couche de caoutchouc à picot. Les règles, quant à elles, évoluèrent au fil du temps, le tennis de table passant d’un sport de défense très lent à un sport d’attaque très rapide.
James. J.-J. Payne de Luton et Percival Bromfield de Beckenham, un champion national anglais, furent rejoints par A.F. Carris de Manchester, ainsi que par d'autres vétérans et des nouveaux venus. En 1920 ils formèrent une association de »ping -pong », mais se trouvant eux-mêmes légalement limités par la marque déposée au registre du commerce, ils durent se dissoudre immédiatement et se réorganisèrent le même jour, sous le nom de “tennis de table” et dressèrent un code des lois du jeu, centré sur la conviction d'obtenir son approbation nationale par tous les partisans de ce jeu, et encourageant un niveau élevé de l'équipement à utiliser. Le système de doubles choisi fut celui pratiqué durant les temps anciens à Manchester. Quatre ans plus tard, les exemplaires de ce code avaient été diffusés et généralement acceptés. Il devint la base des lois mondiales du jeu et l'appellation “tennis de table” le nom officiel. La table prit ses dimensions par l’officialisation de la table fabriquée par la Société AYRES. Le filet fut rabaissé en 1936.
La Fédération internationale de tennis de table (I.T.T.F : International Table Tennis Federation) fut fondée en janvier 1926 à Berlin par cinq nations : Autriche, Angleterre, Allemagne, Hongrie et Suède ; 217 nations y sont affiliées. Elle est basée à Lausanne en Suisse. On estime le nombre de licenciés à 40 millions dont la Chine avec 17 millions de licenciés et 100 millions de pratiquants en 2013.
La Fédération Française de Tennis de table
Fédération dirigeante depuis 1933, elle devient officielle en 1935. La France compte actuellement 190 000 licenciés dont 130 000 font de la compétition. Il y a par contre 5 millions de pratiquants (20% des foyers français possèdent une table de ping-pong).
Quelques dates importantes du tennis de table français
- 1926 : Premier championnat du monde remporté par les Hongrois Dr. Roland Jacobi chez les hommes et par la légendaire joueuse Maria Mednyanszky (elle collectionna un record de 16 titres mondiaux) chez les femmes.
- 1958 : Premier championnat d’Europe
- 1976 : Jacques Secrétin est champion d’Europe.
- 1977 : J. Secrétin et C. Bergeret sont champions du monde en double mixte. Mise en vente du premier timbre -poste sur le tennis de table.
- 1981 : le tennis de table est reconnu sport olympique par le CIO.
- 1988 : les championnats d’Europe se déroulent à Bercy. La France remporte la Ligue européenne de Super-Division. J.-P.Gatien et P. Birocheau se qualifient en simple et en double aux Jeux Olympiques.
- 1990 : J.-P. Gatien et Wang Xiao -Ming sont champions d’Europe en double mixte.
- 1992 : J.-P. Gatien est vice champion olympique.
- 1993 : J.-P. Gatien est champion du monde.
- 1994 : J.-P. Gatien remporte la Coupe du monde.
- 1995 : Levallois-Perret gagne la Coupe d'Europe.
- 1999 : Caen remporte la première Ligue des Champions.
- 2000 : J-P. Gatien et P. Chila sont champions d'Europe et médaillé de bronze olympiques en double
En 1900, le nom “ping pong” fut déposé aux Etats-Unis par l'Anglais James Gibb, premier importateur des balles en celluloïd en Angleterre, d’après le son qu'elles produisaient en rebondissant sur une surface.
Le tennis de table et l’Olympisme
Sport olympique depuis 1988, le tennis de table se dispute en quatre épreuves : les simples masculins et féminins, les tournois par équipes masculins et féminins. Les épreuves de doubles, organisées entre 1988 et 2004 ont été remplacées par les épreuves par équipes aux Jeux de Beijing en 2008. Très populaires, ces tournois font s'affronter des équipes de trois joueurs d'un même pays.
Numerus clausus
Le nombre maximal de joueurs admis à participer aux Jeux Olympiques est fixé à 86 hommes et 86 femmes. Un Comité National Olympique (CNO) ne peut être représenté par plus de trois hommes et trois femmes. Étant donné que la Chine compte généralement cinq joueurs ou plus dans le "top 20" mondial, la course à la sélection y est particulièrement rude !
Règlements
En simples, les 16 têtes de série entrent en compétition directement en 32e de finale, les autres joueurs se disputent les 16 places restantes au cours de matches à élimination directe. Le tournoi se joue ensuite à élimination directe, au meilleur des sept jeux. Les épreuves par équipes, tant masculines que féminines, se déroulent en deux étapes. Des matches par poules de quatre équipes sont suivis de playoffs. Les vainqueurs de chaque poule jouent l'or et l'argent. Les seconds rencontrent les perdants des demi-finales, pour le gain de la médaille de bronze.
L'équipement
La table
1. Les dimensions : longueur 274 cm - largeur 152,5 cm - hauteur 76 cm.
2. Caractéristiques
- Lorsqu'on laisse tomber la balle d'une hauteur de 30 cm, le rebond doit être entre 22 et 25 cm).
La raquette
De bois (la palette doit être à 85% de bois) et fibre de carbone revêtues de caoutchouc.
Il existe différentes sortes de revêtements :
- Soft
Les picots sont retournés vers l’extérieur. Ces revêtements sont très souvent axés sur la rapidité. Le caoutchouc est souvent très dur. L’adhérence est faible ce qui lui permet d’être insensible aux effets adverses. Idéal pour le jeu de bloc et de contre -attaque.
- Picots sans mousse
Le picot permet un excellent contrôle de la balle mais très peu de rapidité et de variété de jeu. Il est de moins en moins utilisé aujourd’hui.
- Picots longs
Les picots sont tournés vers l’extérieur et on les reconnaît à leur longueur. Peu adhérents, mais extrêmement souples, les picots se replient et ‘‘catapultent’’ la balle. L’effet de celle -ci est donc variable suivant la force de catapultage et suivant l’effet imprimé par l’adversaire. Ils existent en version offensive et défensive. Le contrôle de la balle est relativement difficile mais les effets sont très surprenants pour l’adversaire.
- Anti-spin
Revêtement lisse, picots tournés vers l’intérieur, surface sans adhérence, insensible aux effets adverses. Avantage : excellent contrôle des effets adverses. L’effet de l’adversaire est retourné (une balle coupée par l’adversaire et retournée devient une balle liftée). Inconvénient : ne met pas d’effet propre.
Le filet
Hauteur de filet 15,25 cm - longueur de filet 183 cm.
La balle
Creuse et en celluloïd
1. Poids : 2,70 g.
2. Couleur : blanche ou orange et mate
3. Diamètre : 40 mm pour les compétitions (38 mm avant 2001).
Afin de ralentir le jeu et de le rendre plus télégénique, le diamètre de la balle est passé de 38 mm à 40 mm. Valable dans les compétitions depuis 2001.
Saviez -vous que
- une balle de tennis de table peut atteindre les 180 km/h.
- les joueurs appliquent sur leurs raquettes différents composants et colles afin d'optimiser leur effet ou leur vitesse. Aux Jeux Olympiques, certaines colles sont interdites, car elles peuvent augmenter la vitesse de la balle de 30 km/h.
Depuis septembre 2008, la colle ‘rapide’ à base de composants volatiles toxiques est interdite car elle peut provoquer des problèmes touchant la santé (allergies, problèmes respiratoires) et l’environnement.
Compétition
Depuis septembre 2001 :
Les compétitions internationales se disputent en sets en 11 points avec au moins 2 points d’écart par rapport à l’adversaire. En cas d'égalité à 10 -10, il faudra 2 points d'écart pour désigner le vainqueur. Les matches se déroulent au meilleur des cinq manches.
Avant 2001 : une manche était gagnée par le joueur (ou la paire) marquant le premier 21 points, à moins que les deux joueurs (ou paires) n'aient marqué chacun 20 points. Dans ce cas, le gagnant de la manche était le joueur (ou la paire) marquant le premier 2 points de plus que le joueur (ou la paire) adverse.
Une nouvelle règle concernant le service permet au receveur de toujours voir la balle, le serveur ne devant à aucun moment la dissimuler avec son bras ou une autre partie du corps.
Concernant les prises
- Prise classique : Prise la plus répandue dans le monde, s’apparentant à une poignée de main avec la raquette, assurant le joueur du meilleur équilibre entre les coups droits et les revers.
- Prise porte-plume : Prise répandue en Chine dans laquelle la raquette est tenue comme un crayon, le bout de la raquette pointant vers le bas, avantageant le coup droit mais affaiblissant le revers.
Règle d’accélération : Système mis en place pour raccourcir la durée d’un match, en général après 10 minutes de jeu. Les joueurs servent chacun leur tour et le receveur marque un point si il ou elle retourne 13 coups d’affilée.
Le point
Un joueur perd un point :
1. s'il ne réussit pas à effectuer un bon service ;
2. si un bon service ou un bon renvoi ayant été exécuté par son adversaire, il ne réussit pas à effectuer un bon renvoi ;
3. s'il reprend la balle de volée ;
4. si lui, ou ce qu'il porte, touche la balle en jeu avant qu'elle n'ait dépassé la ligne de fond ou la ligne latérale tout en n'ayant pas encore touché la surface de jeu de son côté du filet après qu'elle a été frappée par son adversaire ;
5. si lui, ou ce qu'il porte, touche le filet ou ses supports pendant que la balle est en jeu (obstruction) ;
6. si lui, ou ce qu'il porte, déplace la surface de jeu pendant que la balle est en jeu ;
7. si sa main libre touche la surface de jeu pendant que la balle est en jeu ;
8. si en double il frappe la balle en dehors de son tour, sauf s'il y a eu une véritable erreur dans l'ordre du jeu ;
9. si, pendant la règle d'accélération, son service et douze bons renvois du serveur ou de la paire sont chacun suivis de bons renvois du relanceur ou de la paire de relanceurs.
Record : 170 échanges de balles dans une minute réalisé en février 1986 à Newcastle lors des championnats nationaux de la Grande-Bretagne entre Allan Cooke et Desmond Douglas, soit 3 échanges par seconde !
Lexique
Pousser : C'est l'action la plus facile à réaliser. Elle offre un maximum de sécurité, une grande précision, des possibilités de variation de vitesse. La raquette “accueille” la balle (elle ne la heurte pas). Elle l'accompagne vers l'avant.
Frapper : lorsque la balle touche la raquette, celle-ci accélère au maximum.
Avantages : grande vitesse pour la balle, grande précision possible.
Faire tourner : la trajectoire de la balle est déterminée par la vitesse et l'effet qu'on lui donne. Pour donner de l'effet, il faut avoir une approche de la balle assez lente et accélérer en effleurant la balle.
Amortir : c'est jouer la balle pour qu'elle reparte moins vite, moins loin.
Opposition : quand la balle arrive sur la raquette, c'est le choc seul qui donne à la balle sa nouvelle vitesse.
Amortie : je recule la raquette quand la balle est au contact.
Attaque : jeu agressif, basé sur l'accélération et la rotation avant.
Défense : jeu d'attente, basé sur les variations de coupe et de rythme.
Contre : jeu de vitesse, basé sur le placement de la balle et l'utilisation de la vitesse adverse.
Coup terminal : coup très violent. Habituellement un coup droit, destiné à terminer l'échange.
Top spin : balle ayant beaucoup de rotation vers l'avant, le geste qui le produit s'effectuant de bas en haut.
Top frappe : top spin qui a une très grande vitesse.
Side spin : top spin qui dévie latéralement.
Flip : attaque violente sur balle très courte.
Bloquer : prendre la balle près du rebond (demi -volée).
Balle coupée (chopée) : balle ayant de la rotation arrière.
Rétro : balle très coupée. Habituellement assez haute, qui revient vers l'arrière dès le rebond sur la table.
Smash : balle frappée fortement
Set : manche en 11 points
Poussette : échange de la balle poussée par -dessous.
Camouflage : action qui consiste à donner de fausses informations à l'adversaire pour ne pas lui dévoiler l'action effectuée. Très utilisée au service.
Jouer en coup droit : c'est jouer avec la paume de la main tournée vers l'adversaire (donc à droite du corps pour un droitier, à gauche du corps pour un gaucher).
Jouer en revers : c'est jouer en présentant le revers de la main à l'adversaire.
Jouer au ventre : c'est viser le corps de l'adversaire : c'est une tactique souvent très efficace.
Pour se sortir de cette situation, il y a deux possibilités :
- la plus simple : repousser la balle en revers ;
- la plus efficace : esquiver et jouer en coup droit. Pour cela, déporter largement le corps vers le coin revers pour libérer son coup droit.
Attaque de la troisième balle
Stratégie dont le but est de marquer des points sur la troisième balle au-dessus du filet, le serveur essayant de brosser ou de tuer le retour de service.
Service
service : mise en jeu
service bombe : service rapide
service chinois : type de service
service coupé : service avec effet coupé
service deux rebonds ou service infirmerie : service dont le deuxième rebond frôle le bord de la table
service lifté : service avec rotation vers l'avant
service mou : service sans effet et sans vitesse
- Un service lancé permet à la balle de prendre un surcoît de vitesse.
- Un service au ras du filet est une sécutité dans la mesure où les points se gagnent pour la plupart lors de la phase service-retour.
Conclusion : un service haut mal excuté expose donc un retour-sanction.
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