Règlement et historique
Considéré comme l'un des pères du ski alpin, Sir Arnold Lunn (1888-1974) du ski-club of Great Britain, se met en accord avec le Dr Walter Amstutz du SAS (Ski-club Académique Suisse) pour solliciter la reconnaissance de la descente et du slalom, dans les règlements des concours internationaux. Ils promettent la création d'une fédération internationale de ski alpin, pour le cas où la FIS ne s'en occuperait pas. Cet ultimatum démontre les arguments à faire valoir, tels que le succès rencontré lors du Derby de la Parsenn en 1924 et la programmation des courses du Lauberhorn pour 1930.
Lunn, un officier britannique, a déjà réussi son challenge en Autriche en mettant sur pied la première édition des courses de l'Arlberg-Kandahar, en mémoire à sa campagne victorieuse en Afghanistan. Soutenu par des amis influents, il se lance dans un véritable combat contre les fédérations scandinaves, guère intéressées au projet. Son obstination est payante, car il obtient gain de cause en 1930, lors de la session de la FIS, à Oslo. Un an plus tard se déroule à Mürren la première confrontation mondiale de ski alpin, sous l'autorité de la FIS et organisée par le SC of Great Britain.
Les membres du C.I.O. (Comité international olympique) emboîtent le pas, mais il faudra attendre les JO de Garmisch, en 1936, où des restrictions de participation entacheront cette première expérience. Enfin la FSS réagit dans l'immédiat en mettant sur pied, en 1929, un championnat officieux de descente masculine à Arosa, remportée par l'enfant du pays David Zogg.
Le ski alpin, masculin et féminin, entre dans le programme olympique aux Jeux de Garmisch-Partenkirchen, en 1936. La seule épreuve organisée cette année-là est un combiné descente / slalom. En 1948, des courses de descente et de slalom sont organisées séparément. Quatre ans plus tard, le slalom géant fait son apparition. Et, en 1988, le super géant fait son entrée en tant que quatrième épreuve autonome. Actuellement, le programme olympique de ski alpin regroupe aujourd'hui 10 épreuves (slalom, géant, super-g, descente, combiné), soit cinq pour les femmes et cinq pour les hommes. Les règles sont identiques pour les femmes et les hommes, mais les parcours sont différents. Dans tous les cas, on chronomètre les athlètes au centième de seconde, et le classement ex aequo est autorisé.