Règlement et historique
Si certains évoquent l'époque de l'Egypte ancienne pour parler des débuts de la Gymnastique Rythmique, les premières traces de pratique remontent, pour l'ère moderne, au XIXè siècle. Différentes méthodes de gymnastique étaient alors proposées aux jeunes filles, dont celle de M. Clias en 1843, intitulée « Callisthénie ou la somascénie naturelle appropriée à l'éducation physique des jeunes filles », qui préconise des exercices avec des instruments tels que la canne, le cerceau et la corde à sauter. Suivirent ensuite les méthodes de François Delsarte (1811-1871) qui introduit la notion de musique, d'Emile-Jacques Dalcroze (1865-1950), d'Isadora Duncan (1878-1927) qui donne une nouvelle direction à la danse via la gymnastique, ou encore d'Irène Popard (1894-1950).
Cette discipline, en pleine évolution et exclusivement féminine, fit sa première apparition en URSS en 1948 et cette même année aux Jeux Olympiques à Londres où deux compositions rythmiques par équipe (une avec un petit engin au choix du pays, l’autre à main libre) ont été incluses dans le programme officiel. Reconnue par la Fédération Internationale de Gymnastique en 1962, c'est dans les années 1960, que des règles se mettent en place : on décide de la création d'imposés, des normes engins sont prises en 1967 et un code de pointage voit le jour en 1970. Les exercices réalisés par un Ensemble de six gymnastes apparaissent pour la première fois en 1967 à l'occasion des 3è Championnats du Monde. En 1971, le programme aux mains libres disparaît au profit du ruban et des finales par engin sont programmées. En 1975, la Gymnastique Moderne change de nom : elle s'appelle désormais Gymnastique Rythmique et Sportive. Pour lui donner plus de souplesse, on abandonne alors les imposés. Devenue Gymnastique Rythmique en 2002, elle compte aujourd'hui en France plus de 25 000 pratiquants.
Elle est sport olympique depuis 1984 (sauf pour les massues). Les ensembles débutent aux Jeux de 1996 après avoir réduit de 6 à 5 le nombre de gymnastes les composants.
- 1963 Premier championnat du monde à Budapest, entre 28 gymnastes de 10 pays européens, remporté par la Soviétique Ludmilla Savinkova.
A savoir : deux gymnastes ont obtenu la note parfaite en compétition officiele : lors du concours général du Mondial de 1987, la Bulgare Bianca Panova est sacrée avec le total maximum de 40 points. La gymnaste soviétique Marina Lobatch égalera cette perfection aux Jeux Olympiques de 1988.