Règlement et historique
Inspirés des coursiers/messagers de l’Antiquité, les relais font leur apparition en 1893 dans une course organisée entre deux universités de l’état de Pennsylvanie aux USA. Auparavant, une variante de relais fut organisée à New York entre pompiers qui transmettaient un bâton rouge tous les 300 yards.
Les courses de relais furent admises au programme olympique en 1908 couvrant des distances de 200, 400 et 800 m. L’équipe Américaine remporta l’épreuve avec comme relayeur, John Taylor, qui devint ainsi le premier athlète noir, sacré champion olympique.
Les relais sont des épreuves par équipes de 4 coureurs (8 équipes en compétition officielle). Chaque coureur parcourt sa distance et transmet au coureur suivant un bâton rigide : le témoin. Zone de passage du témoin : dix mètres avant et après la ligne médiane marquant la distance.
Les premiers 4 x 100 m et 4 x 400 m firent leur apparition aux Jeux de 1912 à Stockholm.
Le témoin
Poids : minimum 50 g.
Longueur : 280-300 mm.
Depuis 1963, la transmission du témoin peut se faire 10 mètres après la limite de la zone de prise de relais.
Dans le 4 x 100 m, le passage du témoin s’effectue soit par-dessous, soit ‘à l’américaine’ :
la technique ‘par-dessous’ est originaire d’Allemagne et d’Europe de l’Est. Elle est utilisée par les Français depuis les années 60. Le passage se fait de bas en haut en respectant le balancé naturel des bras. Le temoin est reçu par la même extrémité qu’il est donné.
la technique ‘à l’Américaine’ est utilisée par les pays anglophones. Le temoin se transmet de haut en bas, la receveuse doit garder les bras à hauteur d’épaule. Il est reçu par une extrémité et donné par l’autre facilitant sa prise en main en vue du prochain passage.
Les couloirs
•4 x 100 m : entièrement en couloirs.
•4 x 400 m: premier parcours en couloirs, ainsi que la partie du deuxième parcours jusqu’à la sortie du premier virage. Les athlètes pourront donc se rabattre à la corde à l’entrée de la ligne droite suivante
Le 4x 400 m clôt chaque grand championnat.
42.3 : le premier record officiel établi par l’Allemagne en 1912 sur 4 x 100 m
37.86 : les relayeurs du 4 x 100 m américain passent sous la barre des 38 secondes, en 1983.
Relayeurs de légende
Marlies Göhr (21-3-58) RDA. Championne olympique du 4 x 100 m en 1976 et 1980 et médaillée d’argent sur 100 m en 1980 et sur 4 x 100 m en 1988. Championne du monde du 100 m en 1983. Elle a gagné 6 fois la coupe d’Europe sur 100 m et 6 fois aussi sur 4x100 m. Cinq titres de championne d’Europe entre 1978 et 1986 sur 100 m et 4x100 m. 14 fois recordwoman du monde.
Steve Lewis (16-5-69) USA. Champion olympique du 400 m en 1988 alors qu’il n’était que junior et du 4x400 m en 1988 et 1992. Médaillé d’argent du 400 m en 1992.
Jearl Miles-Clark (4-9-66) USA. Championne olympique du 4 x 400 m en 1996 et 2000 (2e en 1992). Elle fait partie des athlètes les plus médaillés des championnats du monde avec 10 médailles. Championne du monde du 400 m en 1993 (3e en 1995 et 1997), du 4 x 400 m en 1993, 1995 et 2003 (2e en 1991, 95, 97 et 99).
LaShawn Merritt (27-6-86) USA. Il fait désormais partie des athlètes les plus titrés aux championnats du monde avec sept titres (3eme au classement des athlètes masculins les plus titrés de l'histoire, juste derrière ses compatriotes Carl Lewis et Michael Johnson, tous deux avec 8 médailles d'or) pour un total de neuf médailles. Champion du monde du 400 m en 2009 et 2013 (2eme en 2007 et 2011) et avec le relais 4 x 400 m en 2005 (absent de la finale mais présent en séries), 2007, 2009 et 2011 et 2013. Champion olympique en 2008 du 400 m et avec le relais 4 x 400 m.
Harry ‘Butch’ Reynolds (8-6-64) USA. Il entre dans l’histoire en pulvérisant en 1988 le record du monde du 400 m (détenu depuis 1968 par Lee Evans en 43”86) en 43”29. Champion olympique du 4 x 400 m en 1988 (2e sur 400 m). Champion du monde sur 4 x 400 m en 1987, 1993 et 1995 (2e sur 400 m en 1993 et 1995, 3e en 1987) et du 400 m en salle en 1993.
Un lièvre est un coureur engagé dans les épreuves de fond et de demi fond afin de donner à la course une allure suffisante permettant aux champions engagés de maintenir le rythme de la course dans l’espoir de battre un record. Le lièvre au bout de quelques tours cède sa place et abandonne. S’il est prévu, il partira du couloir 1 de façon à pouvoir régler son allure sur celle des concurrents pour sortir des couloirs en tête.